De 4 à 16… Détails d’un plan américain visant à augmenter les centres d’aide à Gaza

Alors que la crise humanitaire atteint son paroxysme dans la bande de Gaza, les États-Unis annoncent une expansion imminente d’une initiative humanitaire controversée.

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Dans une interview accordée à la chaîne Fox News, Mike Huckabee, ambassadeur des États-Unis en Israël, a déclaré que l’initiative d’aide soutenue par Washington dans la bande de Gaza allait prochainement s’étendre.

Cette initiative, connue sous le nom de « Fondation humanitaire de Gaza », gère actuellement quatre centres de distribution d’aide, situés pour la plupart dans le sud de l’enclave. Huckabee a souligné que ce nombre pourrait être multiplié par quatre.

En réponse aux questions concernant une implication américaine accrue dans la distribution de l’aide humanitaire, Huckabee a indiqué : « Le plan immédiat consiste à augmenter le nombre de centres à 16 et à les faire fonctionner 24 heures sur 24. »

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Le journal américain The New York Times a tenté de contacter la Fondation humanitaire de Gaza, mais cette dernière n’a pas répondu immédiatement à la demande de commentaires concernant le fonctionnement des 16 centres à plein temps.

La semaine dernière, Huckabee, accompagné de l’émissaire américain Steve Witkoff, a visité un centre de distribution dans le sud de Gaza.

Les déclarations de l’ambassadeur surviennent alors que des organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme sur une famine croissante dans l’enclave. Le Programme alimentaire mondial (PAM), affilié à l’ONU, affirme qu’un tiers de la population ne mange pas pendant plusieurs jours d’affilée.

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L’ONU critique les méthodes employées par la Fondation de Gaza, estimant qu’elles contreviennent aux principes fondamentaux du droit humanitaire. Elle juge également le nombre de points de distribution insuffisant.

Depuis le début de ses opérations fin mai, des centaines de Palestiniens auraient été tués à proximité de ces centres, selon des sources locales et médicales.

L’armée israélienne, qui stationne à proximité des lieux de distribution, a affirmé avoir tiré des « coups de semonce » pour disperser les foules et qu’une enquête sur ces incidents était en cours.

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Le mois dernier, des dizaines de Palestiniens ont été tués ou blessés lors de l’arrivée de camions du PAM dans le nord de Gaza, selon les autorités locales.

En juin, le Département d’État américain a approuvé un financement de 30 millions de dollars destiné à la Fondation humanitaire de Gaza.

Il y a quelques jours, l’ancien président américain Donald Trump a déclaré s’attendre à la création de nouveaux points de distribution « très prochainement », sans préciser le rôle exact des États-Unis pour garantir l’accès de l’aide aux deux millions de Palestiniens.

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En mars dernier, Israël avait imposé un blocus de près de 80 jours sur l’entrée des fournitures vers Gaza, affirmant vouloir faire pression sur le Hamas pour obtenir un cessez-le-feu, et empêcher l’organisation d’accéder à l’aide humanitaire.

Les dirigeants israéliens accusent le Hamas de détourner systématiquement l’aide, ce que le mouvement nie.

Ce blocus a provoqué une condamnation internationale massive et a aggravé les conditions humanitaires déjà catastrophiques à Gaza.

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Israël et les États-Unis affirment que la méthode de distribution appliquée par la Fondation humanitaire de Gaza garantit que l’aide alimentaire parvienne directement à la population sans passer par le Hamas.

Huckabee a réaffirmé cette position dans son interview : « Le président nous a toujours dit qu’il voulait que la nourriture parvienne aux affamés, mais d’une manière qui empêche le Hamas d’en bénéficier. »

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