Moyen-Orient

Trêve à Gaza : Bonne nouvelle américaine, souplesse israélienne et alerte onusienne


Steve Witkoff, émissaire du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, a affirmé que les négociations en cours pour un cessez-le-feu à Gaza progressaient « de manière satisfaisante ».

Il a évoqué des avancées notables, tout en s’abstenant de divulguer les détails de la formule proposée ou du calendrier envisagé.

Une « souplesse » israélienne

Le journal israélien Yedioth Ahronoth a révélé jeudi que le Premier ministre Benyamin Netanyahu avait demandé à son équipe de négociation de faire preuve de plus de souplesse afin de parvenir à un accord de trêve avec le Hamas, dans un contexte où les signes de progrès se multiplient dans les pourparlers.

Un responsable israélien cité par le journal a déclaré que Tel-Aviv avait accepté, dans le cadre d’un accord potentiel, de se retirer de l’axe de Morag ainsi que d’autres zones à l’intérieur de Gaza. Toutefois, plusieurs points cruciaux restent en suspens, notamment le taux d’échange entre otages et prisonniers palestiniens, en particulier ceux condamnés à perpétuité.

La même source a ajouté que le Hamas refusait le nouveau mécanisme de distribution de l’aide humanitaire qu’Israël tente d’imposer dans la bande de Gaza, et insistait sur un retrait complet de l’armée israélienne aux lignes d’avant le 2 mars 2024, un point qui demeure au cœur des désaccords.

Malgré ces divergences persistantes, le journal rapporte que des responsables israéliens estiment désormais que les chances d’aboutir à un accord dépassent celles de l’échec, en raison des pressions croissantes exercées par les médiateurs internationaux.

Alerte du Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni en session d’urgence le mercredi 16, à la demande du Danemark, de la France, de la Grèce, du Royaume-Uni et de la Slovénie, afin d’examiner la dégradation dramatique de la situation humanitaire à Gaza, sur fond d’inquiétudes internationales croissantes.

L’ONU : Gaza en détresse

Lors de cette séance, Tom Fletcher, Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence, a alerté sur le fait que la situation à Gaza avait atteint le stade de la « catastrophe humanitaire ».

Il a rappelé qu’en tant que puissance occupante, Israël a l’obligation juridique de garantir l’accès à la nourriture et aux fournitures médicales. Cependant :

  • Les denrées alimentaires sont épuisées, et les Palestiniens risquent leur vie pour s’en procurer. 
  • Cinq nouveau-nés partagent un seul incubateur dans les hôpitaux. 
  • Plus de 70 % des médicaments essentiels sont en rupture, tandis que la faim chez les enfants atteint des niveaux records. 
  • Le système de santé s’effondre, faute de carburant et de ressources. 

Fletcher s’est écarté d’un ton neutre en affirmant que certaines déclarations de responsables israéliens évoquant la faim comme moyen de pression « pourraient s’apparenter à un crime de guerre ». Il a insisté sur la nécessité de concilier la protection des otages avec la fin de la famine, tout en respectant strictement le droit international humanitaire.

Appels à la responsabilité

Dans un message clair adressé au Conseil de sécurité, Fletcher a souligné l’importance d’évaluer si Israël respecte les règles du droit humanitaire, déclarant : « Israël doit être soumis aux mêmes lois et principes que tout autre État. »

Il a ajouté : « Nous devons également rejeter fermement l’antisémitisme, sans que cela serve d’excuse à la violation du droit. »

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