Le fils du fondateur des milices houthies, Ali Hussein al-Houthi, s’impose comme un nouveau rival au sein de la structure de ce groupe soutenu par l’Iran, déjà en proie à des luttes internes pour le pouvoir.

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Des sources sécuritaires yéménites ont révélé qu’un rapport interne des services de sécurité et de renseignement a tiré la sonnette d’alarme concernant la formation, par Ali Hussein al-Houthi, de sa propre faction au sein de l’organisation, menaçant ainsi sa cohésion.

Selon ces sources, qui ont requis l’anonymat, le rapport indique que l’aile d’Ali Hussein al-Houthi comprend des hommes d’affaires, des militaires, des journalistes, des personnalités sociales, d’anciens diplomates ainsi que des activistes de la société civile.

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Le rapport précise qu’Ali Hussein accorde à ses alliés des privilèges en matière de sécurité et des facilités commerciales exceptionnelles, ce qui entrave le travail des organes spécialisés de la milice, surtout dans un contexte aussi instable.

Toujours selon ce document, Ali Hussein al-Houthi agit librement, sans restriction, et rejette l’encadrement sécuritaire imposé par les milices aux membres de leur premier cercle de direction.

Le rapport, consulté par ces mêmes sources, estime que ses mouvements incontrôlés et hors de toute protection ouvrent une « brèche dangereuse » susceptible d’être exploitée pour infiltrer la direction de la milice.

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Appel à la restriction

Les sources ont ajouté que les recommandations du rapport insistent sur la nécessité de limiter les déplacements d’Ali Hussein al-Houthi et de ses partisans, afin d’empêcher la création d’une nouvelle faction et d’alliances contraires à la loyauté envers le chef des Houthis, Abdelmalek al-Houthi.

Les recommandations du service de sécurité appellent également à avertir les figures publiques qui côtoient Ali Hussein al-Houthi que leurs agissements pourraient être interprétés comme une rébellion contre les directives sécuritaires et les autorités compétentes.

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Ali Hussein al-Houthi occupe actuellement le poste de sous-secrétaire du secteur de la sécurité et du renseignement au sein du ministère de l’Intérieur contrôlé par les Houthis. Il se fait passer pour un général et dirige en parallèle l’organe de renseignement de la police, créé par la milice fin 2023.

Cet organisme comprend 15 enquêteurs et officiers spécialisés dans la collecte de renseignements, 30 agents chargés de surveiller les réseaux sociaux et les téléphones de personnes ciblées, ainsi qu’une unité féminine.

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