Pour résoudre l’impasse de la trêve de Gaza : une nouvelle carte sur la table de Netanyahu

Israël envisage de soumettre de nouvelles « cartes de redéploiement » de ses forces dans la bande de Gaza, après que le mouvement Hamas a rejeté une précédente proposition en ce sens.
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L’obstacle de la carte représente l’un des principaux points de blocage pour parvenir à un accord de cessez-le-feu dans l’enclave.
Hamas a refusé les cartes présentées par Israël, qui désignaient les zones de retrait et de contrôle de l’armée israélienne dans Gaza.
Selon le site hébreu Ynet, affilié au journal Yedioth Ahronoth, Israël examine l’option de proposer de nouvelles cartes « incluant quelques modifications dans le cadre des négociations en cours à Doha ».
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Réunion décisive
Selon des sources politiques, une décision sera prise lors d’une réunion que le Premier ministre Benjamin Netanyahu présidera dimanche soir.
Ces nouvelles cartes pourraient, si elles répondent aux demandes du Hamas, représenter une avancée majeure dans les discussions visant à obtenir la libération de dix otages vivants et de dix-huit corps.
Dès l’entrée en vigueur de l’accord, des négociations de soixante jours seraient lancées en vue d’un cessez-le-feu global.
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Selon des sources palestiniennes impliquées dans les discussions, Israël insiste actuellement pour maintenir son contrôle sur 40 % de la bande de Gaza pendant la trêve, ce que Hamas rejette en réclamant un retrait massif des troupes israéliennes.
Hamas insiste particulièrement sur un retrait du corridor de Morag, et rejette catégoriquement les propositions israéliennes visant à élargir la zone tampon au détriment du territoire gazaoui, notamment en isolant Rafah du reste du secteur.
Toujours selon ces sources, Israël prévoit de créer une « ville humanitaire » à Rafah, où seraient déplacés des civils palestiniens pour recevoir divers services.
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Accusations réciproques
Samedi, Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés de faire obstacle aux négociations indirectes visant à instaurer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Les pourparlers, entamés dimanche dernier, « rencontrent actuellement des blocages et des difficultés complexes en raison de l’insistance d’Israël sur une carte proposée vendredi, qui suggère un repositionnement plutôt qu’un retrait effectif, et le maintien de ses forces sur plus de 40 % du territoire, ce que le Hamas refuse », selon une source palestinienne citée par France-Presse.
La source prévient que cette carte viserait à « concentrer des centaines de milliers de déplacés dans une partie de l’ouest de Rafah, prélude à un plan de déplacement forcé des Palestiniens », ce que Hamas rejette fermement.
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Le représentant du Hamas indique que leur délégation ne saurait accepter ces cartes israéliennes qui, selon lui, « valideraient implicitement une réoccupation de près de la moitié de Gaza, en créant des zones isolées sans passages ni liberté de circulation ».
Des sources palestiniennes ajoutent que les médiateurs qataris et égyptiens ont demandé aux deux parties de suspendre les négociations sur le retrait en attendant l’arrivée de l’envoyé américain Steve Wietkopf à Doha.
Un autre responsable palestinien affirme que Hamas exige un retrait complet des zones reprises par Israël depuis le 2 mars, date de la fin d’une précédente trêve de deux mois. Il accuse Israël de « continuer à faire obstruction à l’accord afin de prolonger sa guerre d’extermination ».
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Cependant, il reconnaît des avancées concernant les aides humanitaires et l’échange de prisonniers palestiniens contre des otages israéliens.
Selon l’autorité israélienne de radiodiffusion, après le rejet de la carte israélienne par le Hamas, celui-ci devrait prochainement proposer sa propre carte.
Un diplomate arabe impliqué dans les négociations a indiqué que les pays médiateurs n’ont pas encore jeté l’éponge, bien que la carte israélienne soulève de « sérieux obstacles ».
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Il a ajouté que les médiateurs tentent de concilier le rejet ferme du Hamas — qui juge la carte « irréaliste » — avec la difficulté pour le gouvernement israélien de parvenir à un consensus entre ses courants les plus radicaux.
« Pour l’instant, l’objectif principal est de surmonter l’obstacle posé par la carte », a-t-il affirmé, précisant que la partie américaine a fait part de son mécontentement aux médiateurs arabes à propos de la proposition israélienne.
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Situation sur le terrain
Sur le plan humanitaire, des sources médicales palestiniennes ont indiqué que 141 personnes ont été tuées au cours des dernières 24 heures lors des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, dont 33 personnes alors qu’elles attendaient l’aide humanitaire.
Israël a mené des frappes dans le nord et l’ouest de Khan Younès, dans le camp d’Al-Shati à l’ouest de Gaza, ainsi que dans plusieurs autres zones du territoire.
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