Les Frères refont surface en France… Que vaut Baraka City ?

Les zones d’ombre qui entouraient l’association « Baraka City » — autrefois masquées sous un vernis charitable — ont refait surface, entraînant son interdiction et l’ouverture d’une enquête sur le gel des avoirs de son dirigeant, un proche des réseaux musulmans conservateurs.
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Baraka City, une ONG désormais sous le viseur
Baraka City, déjà interdite en France depuis plusieurs années, est à nouveau sous les projecteurs, cette fois-ci comme toile de fond des mesures de gel des avoirs prises à l’encontre de son président. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une stratégie gouvernementale contre les organisations et individus liés aux Frères musulmans.
Selon Libération, une douzaine d’entités, dont maisons d’édition et individus, font l’objet de procédures de blocage de leurs avoirs depuis début juin.
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Idriss Sehaimi, figure de proue de l’association
Parmi les visés figure Idriss Sehaimi, fondateur de Baraka City et ancien bras droit en France de Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur des Frères musulmans. Exilé au Royaume-Uni après la dissolution de son association, il est également créateur du site « Qoubab Wa Manaadin » (Coupoles et Minarets).
De la bienfaisance au soupçon
Créée à Corbeil-Essonnes, l’association débutait en 2008 sous forme de collecte pendant le ramadan. Structurée légalement en 2011, elle étend rapidement ses activités d’aide humanitaire à l’étranger — en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud. Elle revendique des campagnes comme « De l’eau, de la vie » au Togo ou des convois vers la Syrie, et même des actions en France pour les réfugiés.
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Levée de soupçons et premières interdictions
Baraka City a fermé ses comptes bancaires en 2014, et a fait l’objet d’une perquisition en 2015 pour suspicion de financement du terrorisme. En 2017, un nouvel examen a été mené pour les mêmes motifs. En 2020, elle a été officiellement dissoute pour « discours islamiste radical ».
Incident révélateur et relance des poursuites
En janvier dernier, Idriss Sehaimi a été surpris à conduire un camion de l’association alors que celle-ci était dissoute, causant des poursuites pour « abus de confiance » et une condamnation financière.
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Une ONG aux contours flous
Baraka City a su séduire la jeunesse musulmane française, mélangeant aide sociale et prêche conservateur, jusqu’à être décrite par l’islamologue Bernard Godard comme un hybride entre humanitaire et militantisme religieux (« islam social nouveau » selon Le Figaro).
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Financement et influence internationale
Présente dans plus de 22 pays, l’association a levé près de 16 M€ depuis 2013, uniquement via dons privés, avec le soutien ponctuel de personnalités du football ou de la chanson. Sa médiatisation a été renforcée par la visibilité de Sehaimi dans le programme Le Supplément de Canal+ en 2016, où il avait évité de condamner « Daech » directement, provoquant un tollé médiatique.
Prise de position et rejet officiel
Depuis sa dissolution, Sehaimi réside au Royaume-Uni et reste actif sur Twitter, défendant des causes comme #FreeMoussa et dénonçant « l’islamophobie française ». Lui et son ONG affichent une communication numérique professionnelle et émotionnelle, cherchant à fédérer un large public jeune.
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Vers un gel des avoirs
Soupçonnée de véhiculer un discours rigide et conservateur, Baraka City n’a pas été liée à des faits terroristes avérés, mais reste considérée comme une menace idéologique par les autorités françaises. Le placement de Sehaimi sur la liste des gels d’avoirs marque une nouvelle étape dans la lutte de la France contre l’influence des Frères musulmans sur son sol.
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