Remise des armes : Öcalan insiste sur un cadre vital pour la paix avec la Turquie

9 juillet 2025

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Remise des armes : Öcalan insiste sur un cadre vital pour la paix avec la Turquie

Le chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, a précédé le processus de remise des armes par ses partisans en soulignant la nécessité d’établir un « cadre vital » pour garantir la réussite du processus de paix.

Dans un message vidéo diffusé mercredi par l’agence de presse Firat, proche du mouvement kurde, Öcalan a affirmé que l’abandon des armes par le PKK interviendrait « rapidement ».

« Conformément aux engagements que nous avons pris, la lutte armée doit se terminer volontairement et laisser place à une phase légale et à une politique démocratique », a-t-il déclaré.

Il a précisé que des « méthodes appropriées seront définies » et que « des mesures concrètes seront prises rapidement » pour la remise des armes.

Öcalan a également indiqué qu’« une commission est en cours de formation au sein du Parlement turc afin de garantir un désarmement volontaire dans un cadre légal ».

Il a ensuite évoqué la nécessité d’un « cadre politique vital » pour assurer le succès du processus de paix entre le PKK et la Turquie.

Parallèlement, la ville de Souleimaniyeh, dans le nord de l’Irak, se prépare à accueillir la première étape sur le terrain de la mise en œuvre de cette décision historique d’en finir avec le conflit armé avec Ankara. Il s’agit de l’évolution la plus marquante depuis l’annonce par le PKK de sa dissolution.

La chaîne turque NTV a confirmé mardi que les combattants du PKK commenceront à remettre leurs armes par vagues, dans un lieu désigné à Souleimaniyeh, conformément à des arrangements conclus au cours des dernières semaines en coordination avec les autorités de sécurité kurdes.

Le processus complet devrait durer entre deux et cinq mois. Selon la chaîne, les combattants désarmés resteront en Irak et cesseront toute activité liée au PKK.

Cette initiative fait suite à l’annonce faite en mai dernier par le PKK de sa dissolution, répondant à l’appel lancé en février par son leader emprisonné Abdullah Öcalan, qui avait exhorté à mettre fin à un conflit armé de plus de quarante ans, ayant coûté la vie à plus de 40 000 personnes.

Le porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir en Turquie, Ömer Çelik, a déclaré que la remise des armes pourrait commencer « dans les prochains jours », soulignant que les discussions avançaient, sans toutefois fournir de calendrier précis. D’après NTV, les premiers groupes de combattants devraient remettre leurs armes dès vendredi à Souleimaniyeh.

Deux sources internes au PKK ont confirmé que les préparatifs sont en cours, en coordination avec les autorités kurdes de sécurité. Un responsable sécuritaire local a, quant à lui, affirmé que l’opération de désarmement se déroulera sous la supervision de représentants du gouvernement central irakien, témoignant d’un degré de coordination trilatérale entre Bagdad, Erbil et Ankara.