Scandale financier à Taëz : le parti Al-Islah accusé de détourner un milliard de rials issus de la taxe sur le qat

Un scandale financier retentissant secoue la ville de Taëz, au Yémen, après les révélations du journaliste Marzouk Yassine, natif de la région, qui a dénoncé ce qu’il qualifie de « corruption organisée », en accusant ce qu’il appelle « l’armée du parti Al-Islah au pouvoir » d’avoir détourné plus d’un milliard et 147 millions de rials en seulement 45 jours, provenant des revenus fiscaux du qat.
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Dans une publication sur sa page Facebook officielle, Yassine affirme que les membres des forces armées affiliées au parti Al-Islah (branche yéménite des Frères musulmans) ont pris le contrôle des marchés du qat depuis le 22 mai 2025, s’appropriant quotidiennement les recettes fiscales et les détournant vers des comptes échappant aux circuits légaux et institutionnels, selon le journal yéménite Al-Omanaa.
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Depuis près de huit ans, la milice d’Al-Islah – opérant sous le nom de « secteur militaire de Taëz » et d’autres formations armées alliées – accapare les ressources publiques de la ville, sans contrôle ni intervention de l’État, un silence qualifié de troublant par les observateurs. Cette situation aggrave le ressentiment populaire et suscite de vives interrogations sur l’absence de reddition des comptes.
Ces détournements se poursuivent alors même que Taëz traverse de graves crises humanitaires, marquées par une pénurie d’eau potable, de gaz domestique, et des coupures fréquentes d’électricité. Ce contexte explosif ne fait qu’accentuer la colère des habitants, témoins d’un pillage organisé de leurs ressources, en plein jour, sans aucune réaction effective des autorités légitimes ou du gouvernement reconnu à l’international.
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