L'Europe

Jusqu’où est allé l’infiltration des Frères musulmans dans la société française ?


Le président de l’Association des avocats en droit international à Paris, Dr Majid Bouden, a révélé la parution de récents rapports sécuritaires et judiciaires français mettant en lumière les activités des Frères musulmans dans le pays. Il a affirmé que ces documents ont dévoilé de nouvelles données concernant les réseaux de financement ainsi que les tentatives de mainmise idéologique sur certaines catégories de la société française, en particulier parmi les immigrés issus de cultures et d’origines musulmanes.

Lors d’une intervention sur la chaîne Extra News, Bouden a expliqué que le groupe cherche à faire exploser la société française de l’intérieur en créant une forme d’isolement intellectuel et social, notamment chez les jeunes et certaines couches sociales, les poussant ainsi au repli sur soi et à former des entités en tension avec le reste de la société.

Il a également souligné que les Frères musulmans s’emploient à établir une économie parallèle fermée, déconnectée de l’économie officielle, et reposant en grande partie sur des activités illégales utilisées comme couverture pour financer leur agenda politique. Il a précisé que le groupe promeut la primauté de la « charia » sur les lois républicaines, défiant ainsi ouvertement les valeurs de l’État et ses institutions.

Les autorités françaises accusent le groupe de chercher à instaurer une société parallèle à l’intérieur de l’État, fondée sur l’isolement culturel et religieux, et sur la tentative d’imposer des références juridiques alternatives aux lois civiles. Les services de sécurité ont classé les Frères musulmans parmi les « courants radicaux qui menacent les valeurs de la République ».

Récemment, à la suite de rapports des services de renseignement sur ce sujet, les autorités françaises ont intensifié leurs mesures contre le groupe, lançant une vaste campagne pour lutter contre le « séparatisme islamiste ». Cette campagne comprend la surveillance des associations liées aux Frères musulmans, la fermeture de certaines mosquées et centres éducatifs financés de l’étranger, ainsi que la révision des sources de financement de plusieurs institutions religieuses.

Bien que le groupe ne soit pas officiellement interdit, il est désormais placé sous une surveillance stricte des services de l’État, dans un contexte de crainte d’une infiltration dans les rouages de la société locale et d’une exploitation des questions identitaires et victimaires pour justifier un projet idéologique fermé et incompatible avec les valeurs de la laïcité à la française.

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