Sous le patronage d’al-Burhan… Des avertissements internationaux sur la transformation du Soudan en base iranienne et islamiste

La journaliste et analyste espagnole spécialisée dans les affaires africaines, Natalia Cuadros, a appelé à l’exclusion du chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, de toute future transition politique au Soudan. Elle a mis en garde contre la transformation du pays en « plateforme de lancement pour l’influence iranienne et les mouvements islamistes radicaux » en Afrique.
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Dans un article publié par la revue américaine The National Interest, Cuadros affirme qu’« al-Burhan n’est pas un partenaire pour la stabilité, contrairement à ce que certains prétendent, mais plutôt un agent de Téhéran et le visage d’une alliance impie avec des organisations islamistes, dont principalement les Frères musulmans » elle cite des rapports des services de renseignement signalant une intensification du soutien iranien aux forces armées soudanaises, notamment par des drones et des armes de haute technologie.
Elle ajoute que le maintien d’al-Burhan au pouvoir renforce l’emprise de l’Iran sur la mer Rouge et offre aux groupes extrémistes une nouvelle base d’ancrage sur le continent africain elle appelle les États-Unis à adopter une position plus ferme, incluant son isolement diplomatique, le gel des avoirs de son régime, et l’interruption des lignes d’approvisionnement militaires en provenance de l’Iran.
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Cuadros insiste sur la nécessité de transférer le pouvoir à un gouvernement civil national, indépendant des mouvements islamistes, affirmant que « le Soudan ne connaîtra ni paix ni stabilité tant que des groupes liés aux Frères musulmans continueront à participer au pouvoir ou à se retrancher dans les institutions politiques et militaires ».
Elle conclut en déclarant : « Le président américain Donald Trump a prouvé sa capacité à contenir l’expansion de Téhéran. Washington doit désormais réactiver cet héritage pour faire face à la menace islamo-iranienne croissante au Soudan. »