Ghannouchi continue de se cacher derrière son absence.. la justice tunisienne poursuit son procès

Le chef des Frères musulmans tunisiens, Rached Ghannouchi, a refusé de comparaître devant la justice dans l’affaire connue sous le nom de « Complot contre la sécurité de l’État 2 ».
Depuis son arrestation en avril 2023, Ghannouchi a refusé de se présenter devant la justice pour tous les dossiers dans lesquels il est poursuivi pour des accusations de corruption et de terrorisme.
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Des observateurs de la scène politique tunisienne estiment que Ghannouchi cherche à contourner la justice et à manipuler l’opinion publique en se dissimulant derrière son absence, mais les preuves sapent sa stratégie.
L’activiste et analyste politique tunisien Nabil Gouari a déclaré que la carrière politique de Ghannouchi a commencé par des crimes terroristes et s’est terminée par les mêmes.
Il a affirmé que sa comparution ou non devant la justice ne change rien à l’évolution des affaires dans lesquelles il est impliqué.
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Il a ajouté que les crimes reprochés à Ghannouchi sont étayés par des preuves solides, notamment son implication dans des assassinats politiques, des affaires de corruption financière, de complot contre la sécurité nationale et d’incitation à la violence intérieure et extérieure.
La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès du tribunal de première instance a entamé l’examen de l’affaire « Complot contre la sécurité de l’État 2 », qui concerne 21 accusés, dont Ghannouchi, l’ancien Premier ministre Youssef Chahed, l’ex-directrice du cabinet présidentiel Nadia Akacha, et le dirigeant du mouvement Ennahdha Habib Ellouz.
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Lors de l’audience de mardi, tenue à distance pour des raisons de sécurité, plusieurs accusés ont comparu : l’ancien chef de la sécurité des avions à l’aéroport de Tunis-Carthage, Abdelkarim Aabidi, le dirigeant islamiste Habib Ellouz, l’ancien maire de Zahra Rayan Hamzaoui, l’ex-directeur général des services de renseignement Mahrez Zouari, et l’ancien agent de sécurité Fathi Belhadi.
Le tribunal a rejeté les demandes de libération provisoire formulées par les avocats et a décidé de reporter l’audience au 1er juillet.
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Le procès a débuté le 6 mai. Les charges retenues incluent la formation d’une entente en vue de comploter contre la sécurité intérieure de l’État et l’incitation à commettre des actes terroristes sur le sol tunisien.
Les autorités tunisiennes avaient annoncé avoir déjoué un complot des frères visant à renverser le président Kaïs Saïed, par infiltration du palais présidentiel, avec l’aide de Nadia Akacha, alors directrice du cabinet présidentiel.
Le ministère de l’Intérieur avait révélé l’existence de menaces sérieuses pesant sur la vie et la sécurité physique du président, détectées par plusieurs agences de sécurité, impliquant des acteurs internes et externes cherchant à semer le chaos dans le pays.
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Wadii Jari condamné à la prison
Dans le même temps, la justice tunisienne a confirmé le verdict initial prononcé contre Wadii Jari, l’ancien président de la Fédération tunisienne de football, proche des Frères musulmans.
Mardi soir, la chambre criminelle de la cour d’appel a confirmé sa condamnation pour corruption financière, réduisant sa peine de quatre à trois ans de prison.
Le tribunal de première instance avait initialement condamné Wadii Jari à quatre ans de prison, et un second accusé à six ans.
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En octobre 2023, les forces de sécurité tunisiennes avaient arrêté Wadii Jari à la suite d’une plainte pour corruption financière déposée par l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Deguiche.
Wadii Jari dirigeait la Fédération tunisienne de football depuis 2012, et avait été réélu en 2020 pour un mandat de quatre ans.
Proche du mouvement islamiste Ennahdha, il entretenait des liens réguliers avec Rached Ghannouchi et avait soutenu la campagne électorale de Youssef Chahed lors de la présidentielle de 2019.
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