Iran : Pas de dégâts à Fordo et l’uranium hautement enrichi a été transféré avant la frappe américaine

Un haut responsable iranien a affirmé dimanche que la majeure partie de l’uranium hautement enrichi stocké dans l’installation nucléaire de Fordo avait été transférée vers « un lieu non divulgué » peu avant l’attaque américaine, selon l’agence Reuters.
Cette déclaration intervient alors que l’Iran a officiellement reconnu que trois de ses installations nucléaires – Fordo, Natanz et Ispahan – avaient été visées par des frappes américaines. L’Organisation iranienne de l’énergie atomique a confirmé que les sites touchés ne contenaient « aucune matière radioactive ».
Aucun dégât majeur
De son côté, le député de la ville de Qom au Parlement iranien a déclaré : « Je confirme, sur la base d’informations précises, et contrairement aux affirmations du président américain, que les installations nucléaires de Fordo n’ont subi aucun dégât significatif. La plupart des dommages se limitent à la surface et sont réparables. »
S’adressant à l’agence Tasnim, il a ajouté : « Je confirme en toute confiance que tout ce qui aurait pu représenter un danger pour la population a été évacué à l’avance, et qu’aucune radiation nucléaire n’a été détectée. »
Le député a également souligné que l’intensité des frappes était si limitée qu’aucun décès n’avait été signalé sur le site.
Réunion de l’AIEA
Dans un développement connexe, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a annoncé la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil des gouverneurs ce lundi pour discuter des conséquences de l’attaque.
Par ailleurs, l’Iran a menacé de se retirer du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Le président de la commission des affaires étrangères du Parlement iranien, Ebrahim Azizi, a écrit sur la plateforme X : « Conformément à l’article 10 du traité, l’Iran a légalement le droit de s’en retirer. »
Cette escalade survient dans un contexte de tensions régionales sans précédent, après une série de frappes américaines et israéliennes contre des installations militaires et nucléaires en territoire iranien, alimentant les craintes d’un basculement vers une nouvelle phase d’instabilité nucléaire et politique au Moyen-Orient.