L’arsenal de missiles de l’Iran : ce qui n’a pas encore été utilisé dans la guerre contre Israël

Le ciel du Moyen-Orient est devenu une zone de confrontation ouverte et inquiétante. Alors que les sirènes d’alerte retentissent dans les villes israéliennes, les missiles iraniens sillonnent le ciel au-dessus de l’Iran.
Tandis que les systèmes de défense aérienne tentent d’intercepter la pluie de missiles iraniens, des interrogations surgissent quant à la taille de l’arsenal balistique de Téhéran et à sa capacité à maintenir un tel rythme de pression militaire.
Selon un rapport du magazine Newsweek, les missiles représentent la pierre angulaire de la stratégie militaire iranienne face à Israël. Il est donc essentiel de suivre le nombre de missiles lancés et les stocks restants pour comprendre l’intensité future du conflit et l’efficacité des systèmes de défense.
Bien que la capacité de dissuasion iranienne serve en partie à contenir une escalade régionale plus large, l’ampleur réelle et l’état des stocks de missiles demeurent incertains, soulevant des doutes sur la durée pendant laquelle l’Iran peut soutenir cet effort.
Cette situation est d’autant plus tendue que les États-Unis intensifient leur soutien militaire à Israël, et que le risque d’une intervention directe augmente, menaçant la stabilité régionale.
Les missiles utilisés par l’Iran
L’Iran a employé une gamme variée de missiles balistiques lors de ses attaques, incluant des modèles anciens comme le Qadr et le Emad, mais aussi le Kheibar Shekan, un missile à combustible solide à portée intermédiaire doté d’une capacité de manœuvre améliorée.
Plus important encore, l’Iran a utilisé le missile hypersonique Fattah-1, capable d’atteindre une vitesse de Mach 15 (quinze fois la vitesse du son), rendant son interception extrêmement difficile.
Les missiles non utilisés jusqu’à présent
Cependant, certains de ses systèmes les plus avancés, tels que le Khorramshahr, un missile de longue portée (jusqu’à 2000 km) capable de transporter une charge utile de 1 500 kg, n’ont pas encore été utilisés de manière manifeste dans ce conflit, bien qu’ils aient été présentés dans des tests en 2023.
Le rythme soutenu des lancements soulève des questions sur les stocks restants. Selon le Center for Strategic and International Studies, l’Iran possédait environ 2 000 missiles balistiques opérationnels avant le début du conflit.
Toutefois, aucune donnée officielle récente ne confirme ce chiffre. Sur la base des lancements et des interceptions rapportés, certains experts estiment que l’Iran pourrait aujourd’hui disposer de moins de 1 000 missiles. Ce chiffre reste incertain, d’autant plus que des rapports font état de déplacements de lanceurs et de caches d’armements par l’Iran pour préserver ses capacités.
La défense israélienne mise à l’épreuve
Côté israélien, le système de défense multicouche – composé du Dôme de fer, de la fronde de David (David’s Sling) et des systèmes Arrow 2 et Arrow 3 – a réussi à intercepter un grand nombre de missiles.
Cependant, certains projectiles ont réussi à franchir ces barrières technologiques, frappant des zones urbaines, des bases militaires et des infrastructures sensibles, révélant ainsi les limites de ces systèmes.
En représailles, Israël a mené plus de 250 frappes aériennes, lançant plus de 330 bombes de précision sur des cibles iraniennes, ciblant principalement les sites de production de missiles, les dépôts et les rampes de lancement. Mais selon des médias locaux, ces frappes ont également touché des infrastructures civiles et des zones résidentielles.
Israël affirme que son objectif est d’affaiblir la capacité offensive de l’Iran. Cependant, les dommages collatéraux croissants des deux côtés préoccupent la communauté internationale.
Alors que les deux camps semblent déterminés à poursuivre les frappes mutuelles, les États-Unis appellent à la retenue tout en renforçant leur présence militaire dans la région.
Entre-temps, les appels régionaux et internationaux à la désescalade se multiplient, notamment face à l’augmentation du nombre de victimes civiles. Mais jusqu’à présent, les efforts diplomatiques n’ont pas réussi à freiner la spirale de la violence.