La guerre entre Israël et l’Iran entre dans sa deuxième semaine : les armes parlent avant le dialogue

Alors que le conflit entre Israël et l’Iran entame sa deuxième semaine, l’intensité des frappes échangées s’accentue, laissant peu de place à une quelconque initiative diplomatique. Le feu semble précéder toute tentative de dialogue.
60 avions de chasse frappent Téhéran
Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a annoncé sur le réseau X que 60 avions de chasse israéliens ont mené, dans la nuit, une opération de grande envergure contre des dizaines de sites militaires situés au cœur de la capitale iranienne, utilisant plus de 120 munitions.
Parmi les cibles frappées :
- Des installations de production de missiles.
- Des sites de fabrication de matières premières pour les moteurs de missiles.
- Un site lié à un composant essentiel du programme nucléaire iranien.
- Le siège de l’institut de recherche et développement du projet nucléaire iranien « SEPAND ».
Adraee a précisé que ces sites sont considérés comme un pilier industriel du ministère iranien de la Défense. L’institut SEPAND, fondé en 2011 par Mohsen Fakhrizadeh, est spécialisé dans la recherche de technologies militaires avancées.
Riposte iranienne
En réponse, l’Iran a lancé une salve de missiles et de drones sur plusieurs zones du sud d’Israël.
Selon les médias israéliens, un missile s’est abattu dans la ville de Beer Sheva, déclenchant des incendies à proximité d’un parc technologique abritant les bureaux de Microsoft.
Le journal Haaretz a rapporté que cinq personnes ont été légèrement blessées, certaines souffrant de brûlures légères, d’inhalation de fumée ou de crises de panique, selon le service d’urgence Magen David Adom.
Hier, l’Iran avait affirmé avoir ciblé une base militaire près de l’hôpital Soroka à Beer Sheva, mais Israël a nié l’existence de toute infrastructure militaire dans cette zone.
Parallèlement, l’armée israélienne a annoncé aujourd’hui avoir abattu deux drones lancés depuis l’Iran au-dessus de la mer Morte, dans le cadre d’une nouvelle vague d’attaques aux drones survenue tôt vendredi matin.
Efforts diplomatiques
Sur le plan diplomatique, les Européens tentent de ramener Téhéran à la table des négociations, alors que le président américain Donald Trump a déclaré qu’une décision sur une éventuelle intervention militaire américaine serait prise dans les deux semaines à venir.
Israël affirme avoir lancé ses frappes pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. L’Iran répond que son programme est strictement pacifique.
Face à cette escalade, les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne et la cheffe de la diplomatie européenne doivent rencontrer aujourd’hui à Genève le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, pour tenter de désamorcer le conflit.
« Il est temps de mettre un terme à ces scènes dangereuses au Moyen-Orient et d’éviter une escalade régionale qui ne profiterait à personne », a déclaré le ministre britannique David Lammy avant cette réunion.