Au nom de l’armée… Des milices affiliées aux Frères musulmans exécutent des civils dans les rues… L’ONU tire la sonnette d’alarme

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a révélé que les exécutions arbitraires de civils ont triplé entre février et avril derniers, en raison des exécutions sommaires menées par des éléments affiliés à l’armée et à des milices liées aux Frères musulmans.
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Lors de l’ouverture de la 59ᵉ session du Conseil des droits de l’homme à Genève, Türk a déclaré que ces milices, soutenues par l’institution militaire, procèdent à des liquidations de civils accusés de collaborer avec les Forces de soutien rapide, notamment dans la capitale Khartoum. Il a souligné que le Soudan est « en train de sombrer dans une spirale de chaos et d’anarchie », en l’absence de toute pression internationale efficace, selon l’AFP.
Le Haut-Commissaire a également indiqué que la situation sur le terrain au nord du Darfour et au Kordofan est marquée par de graves violations du droit international humanitaire, notamment des meurtres, des viols et des attaques systématiques contre des civils, en plus du ciblage des travailleurs humanitaires. Il s’est dit profondément choqué par l’augmentation des violences sexuelles, y compris contre des enfants.
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Türk a appelé à l’arrêt immédiat du flux d’armes, et à la nécessité de tenir pour responsables toutes les parties impliquées, y compris les milices islamistes qui opèrent au sein des forces régulières et mettent en œuvre des agendas idéologiques sous couverture militaire.
Il convient de rappeler que la commission d’enquête sur le Soudan, créée par le Conseil des droits de l’homme il y a deux ans, présentera un rapport oral au cours de cette session, alors que les appels se multiplient pour élargir les investigations aux crimes commis par les groupes armés alliés aux courants de l’islam politique, notamment les Frères musulmans.
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