Moyen-Orient

En réponse à Aoun.. Le ministre israélien de la Défense pose une condition pour arrêter les frappes au Liban


Au lendemain d’une série de raids israéliens ayant visé la banlieue sud de la capitale libanaise, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a déclaré vendredi que l’armée continuerait de bombarder le Liban « tant que les autorités n’auront pas désarmé le Hezbollah ».

Dans un communiqué, Katz a affirmé : « Il n’y aura ni calme à Beyrouth, ni ordre, ni stabilité au Liban sans la sécurité de l’État d’Israël. Les accords doivent être respectés. Si vous ne faites pas ce qui est nécessaire, nous continuerons à agir – et avec une grande force. »

Il répondait ainsi directement aux propos du président libanais Joseph Aoun, qui avait dénoncé jeudi soir les frappes israéliennes sur le territoire libanais comme une « violation flagrante » de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre dernier.

« Violation flagrante »

Le président libanais Joseph Aoun a qualifié jeudi les frappes israéliennes de « violation flagrante » de l’accord de cessez-le-feu signé avec le Hezbollah en novembre dernier, après que l’aviation israélienne a bombardé la banlieue sud de Beyrouth.

Dans un communiqué publié par la présidence, Aoun a exprimé sa ferme condamnation de l’agression israélienne, affirmant que : « Cette violation flagrante d’un accord international, tout comme des principes fondamentaux du droit international et humanitaire, est la preuve irréfutable du rejet par l’agresseur des conditions de la stabilité, du règlement politique et d’une paix juste dans notre région. »

Le Premier ministre Nawaf Salam a également dénoncé les frappes et appelé la communauté internationale à « assumer ses responsabilités pour dissuader Israël de poursuivre ses agressions et l’obliger à se retirer entièrement des territoires libanais occupés ».

Une quatrième frappe

C’est la quatrième fois que la banlieue sud de Beyrouth est ciblée par Israël depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah, à la fin novembre 2023. Ce cessez-le-feu a mis fin à un conflit de plus d’un an, déclenché par la guerre à Gaza, avant de dégénérer en confrontation ouverte en septembre 2024.

L’accord prévoyait le retrait des combattants du Hezbollah au sud du fleuve Litani (à environ 30 km de la frontière) et le démantèlement de ses infrastructures militaires dans cette zone, en échange du renforcement du déploiement de l’armée libanaise et de la FINUL près de la frontière israélienne. Israël, de son côté, devait se retirer des zones du sud du Liban où elle s’était infiltrée pendant le conflit.

Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, avait ouvert un « front de soutien » à Gaza au lendemain du déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

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