Politique

Face à l’Occident et à l’Ukraine.. Kim brandit la carte du soutien absolu à la Russie


Dans une nouvelle démonstration de la solidité de l’alliance entre Moscou et Pyongyang, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a promis un soutien inconditionnel à la Russie.

Cette déclaration a été faite lors de sa rencontre avec le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Sergueï Choïgou, où il a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir la Russie, notamment concernant le conflit en Ukraine et les questions internationales connexes, ainsi que son attachement aux clauses du traité de défense mutuelle conclu entre les deux pays.

Kim a souligné, dans des propos relayés par l’agence de presse nord-coréenne, que son pays « continuerait à soutenir, à l’avenir aussi, la position de la Russie et sa politique étrangère de manière inconditionnelle », estimant que la relation entre les deux États constitue un modèle de coopération stratégique face à ce qu’il a qualifié de « domination occidentale » sur l’ordre international.

Engagement en matière de défense conjointe

Lors de cette réunion, Kim Jong-un a réaffirmé l’adhésion totale de son pays aux dispositions du traité signé l’an dernier entre la Corée du Nord et la Russie, à l’occasion de la visite du président russe Vladimir Poutine à Pyongyang, marquée par un sommet bilatéral avec le leader nord-coréen.

Le traité comprend des clauses de défense explicites, notamment une disposition d’assistance militaire immédiate en cas d’agression armée contre l’une des deux parties.

Cet accord est perçu comme un véritable pacte de sécurité entre les deux pays, dans un contexte de fortes tensions géopolitiques, en lien avec la guerre en Ukraine et les conflits en Asie-Pacifique.

Partenariat stratégique global

Les deux parties ont également discuté des moyens de renforcer leur partenariat stratégique global, couvrant plusieurs domaines comme la défense, l’économie, l’énergie et la technologie.

Ils ont examiné les mécanismes pour approfondir leur coopération bilatérale face aux sanctions et pressions occidentales dont ils sont tous deux la cible.

Ces développements témoignent du rapprochement croissant entre Moscou et Pyongyang, dans un climat d’isolement international croissant auquel font face les deux régimes, en raison de leurs dossiers nucléaire et militaire, ainsi que des politiques jugées agressives par Washington et ses alliés.

Moscou et Pyongyang cherchent à consolider un axe opposé aux États-Unis et à l’OTAN, animé par une volonté politique affirmée de renforcer la coopération sécuritaire et économique entre pays soumis aux sanctions occidentales.

Dans le contexte de cette intensification de la coopération militaire, l’ambassade russe a révélé que le ministre de la Défense Sergueï Choïgou avait rencontré, lors de sa dernière visite en Corée du Nord, le haut responsable militaire Pak Jong-chon, dans le cadre du renforcement de la coordination militaire entre les deux pays.

Il s’agissait de la deuxième visite de Choïgou à Pyongyang en moins de trois mois, illustrant l’accélération du rapprochement stratégique.

L’agence russe TASS a annoncé que Choïgou s’était rendu en Corée du Nord sur ordre direct du président Vladimir Poutine, porteur d’un message politique et militaire clair soulignant la profondeur du partenariat entre les deux pays.

Le Conseil de sécurité russe – un organe consultatif présidé par Poutine – a confirmé que la visite de Choïgou visait à examiner la mise en œuvre de plusieurs dispositions essentielles du traité de partenariat militaire signé entre les deux pays, en plus de participer à des cérémonies symboliques honorant les « combattants coréens » ayant combattu aux côtés des forces russes dans la région de Koursk.

En avril 2025, Pyongyang a officiellement reconnu avoir déployé des troupes aux côtés de l’armée russe sur le front ukrainien, suscitant une large condamnation occidentale.

Selon des sources russes, les forces nord-coréennes ont joué un rôle direct dans la reconquête de certaines zones de la région de Koursk, brièvement tombées aux mains de l’armée ukrainienne à l’été 2024.

La Corée du Nord insiste sur le fait que sa coopération militaire avec Moscou vise à « garantir la paix et la stabilité en Europe et en Asie », tandis que les pays occidentaux y voient une escalade dangereuse et une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

On rappelle que les relations entre les deux pays ont franchi un cap décisif après la signature du traité de défense conjointe lors de la visite historique de Poutine à Pyongyang l’an dernier, ouvrant la voie à une coopération militaire et logistique sans précédent.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page