La trêve de Gaza a-t-elle achoppé sur une poignée de main ? Détails de la proposition rejetée

À mesure que les parties se rapprochent d’un accord de trêve dans la bande de Gaza, les exigences mutuelles révèlent la profondeur des divergences réelles.
-
Un plan soutenu par les États-Unis pour l’aide à Gaza rejeté par l’ONU
-
« Assez » : un cri palestinien venu de Gaza
Selon des rapports médiatiques relayés lundi, une source au sein du Hamas a déclaré que le mouvement avait « accepté » une proposition de trêve soumise par l’émissaire américain Steve Wietkopf.
Selon cette source, la proposition comprenait une trêve de 70 jours en échange de la libération de 10 otages vivants en deux étapes, contre la libération d’un certain nombre de prisonniers palestiniens, dont plusieurs centaines condamnés à de lourdes peines ou à perpétuité.
Cependant, un porte-parole de l’émissaire américain a nié que le Hamas ait accepté cette proposition.
-
Escalade israélienne sur Gaza 33 Palestiniens tués dont des enfants lors de frappes nocturnes
-
Terre mer et air… Israël se prépare à une incursion sans précédent à Gaza
D’après le journal Israel Hayom, citant un haut responsable israélien, la proposition « ne démontre pas une véritable intention du Hamas d’avancer selon le cadre proposé par l’émissaire américain Steve Wietkopf ».
Le responsable, dont l’identité n’a pas été révélée, a déclaré : « Aucun gouvernement responsable en Israël ne peut accepter une telle proposition. »
Détails de la proposition rejetée
La proposition – transmise via des médiateurs – incluait des demandes sans précédent de la part du Hamas, notamment :
-
Un analyste politique : Gaza fait face à une mort lente dans un silence international honteux
-
Déplacement massif et menaces d’annexion : la Cisjordanie face au scénario de Gaza
- Une poignée de main publique entre le haut responsable du Hamas et chef de la délégation de négociation, Khalil al-Hayya, et l’émissaire américain Steve Wietkopf, en gage de garanties américaines de non-reprise des combats après la trêve.
- Libération progressive de 10 otages vivants sur une période de 60 jours de trêve.
- Libération de 5 otages le premier jour
- Libération des 5 autres deux mois plus tard
Le journal israélien souligne que ces demandes « contredisent le plan initial de Wietkopf, qui prévoyait la libération de tous les otages en deux phases : la première au début de la trêve, la seconde à la fin. »
-
Déplacement forcé et menaces d’annexion : la Cisjordanie face à un scénario semblable à celui de Gaza
-
Nous ne voulons plus entendre le mot évacuation : la voix des Gazaouis face aux plans de déplacement
Parmi les autres exigences du Hamas :
- Retrait massif des forces israéliennes des zones qu’elles ont occupées dans la bande de Gaza
- Entrée de grandes quantités d’aide humanitaire
Colère des familles des otages
En réaction à ces rapports, le Forum des familles des otages a publié une déclaration virulente affirmant :
« Encore une fois, on promeut la même idée dangereuse : poursuivre la guerre à tout prix, inutilement. Les accords partiels sont une perte pour Israël, que l’on peut et doit éviter. »
-
Un sondage révèle l’ampleur du mécontentement et de la colère contre le Hamas à Gaza
-
Israël s’apprête à élargir ses opérations militaires à Gaza
Le forum a appelé à un « accord global pour ramener les 58 captifs et mettre fin à la guerre », ajoutant :
« Le gouvernement israélien pourrait parvenir à un tel accord dès demain matin s’il le voulait. C’est la volonté de la grande majorité du peuple. »
La proposition Bahbah
Ce rejet survient alors que des efforts intensifs sont en cours pour trouver une solution. Des rapports indiquent que les deux parties étudient une proposition soumise par le médiateur palestino-américain Bachara Bahbah, en coordination avec Wietkopf, comprenant :
-
11 morts dans une frappe israélienne à Khan Younès… Gaza au bord de l’effondrement total
-
Nouvelles technologies israéliennes à Gaza : l’intelligence artificielle soulève un débat éthique
- Un arrêt des hostilités pendant la trêve
- Un engagement du Hamas à ne mener aucune attaque, ni opération de contrebande ou de développement d’armement
Hier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a promis de ramener tous les otages « vivants ou morts » détenus à Gaza, tandis que son armée poursuit une campagne de bombardements intensifs sur l’enclave.
Ces développements interviennent alors que la pression s’intensifie sur Israël pour mettre fin à son offensive dans ce territoire palestinien assiégé, ravagé par la faim et la destruction après plus de 19 mois de guerre.