Israël menace le chef des Houthis d’un sort similaire à celui de Sinwar et Nasrallah

L’armée israélienne bombarde deux ports au Yémen pour affaiblir les capacités militaires de la milice

Israël a intensifié ce vendredi ses frappes contre les Houthis en ciblant les ports d’Al-Hodeïda et de Al-Salif sur la mer Rouge, dans le cadre de sa campagne visant à couper les voies d’approvisionnement vitales du groupe soutenu par l’Iran. Ces attaques interviennent alors que Tel-Aviv a lancé un avertissement direct au chef des Houthis, Abdel-Malik al-Houthi, le menaçant du même sort que Yahya Sinwar, dirigeant du Hamas tué en 2024, et Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais, également éliminé par Israël.

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L’armée israélienne a déclaré que les ports visés servaient de points de transit pour des cargaisons d’armes, et a renouvelé son appel à l’évacuation des civils présents dans ces zones.

Des témoins dans la ville d’Al-Hodeïda ont rapporté avoir entendu quatre fortes explosions et vu des colonnes de fumée s’élever du port à la suite des frappes aériennes.

Dans un communiqué conjoint, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le ministre de la Défense Israël Katz ont affirmé :« Si les Houthis poursuivent leurs attaques contre Israël, ils en paieront un lourd tribut. Nous ciblerons également leurs dirigeants. »

Ils ont ajouté qu’Abdel-Malik al-Houthi pourrait rejoindre la liste des chefs tués par Israël.

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Malgré un accord avec les États-Unis pour cesser les attaques contre les navires américains, les Houthis poursuivent leurs tirs de missiles vers Israël, justifiant leur campagne comme un soutien aux Palestiniens dans la bande de Gaza.

En réponse, Israël a mené plusieurs frappes, notamment celle du 6 mai qui a endommagé l’aéroport principal de Sanaa et fait plusieurs victimes.

Les Houthis, membres du « l’axe de la résistance » dirigé par l’Iran et comprenant le Hezbollah et le Hamas, contrôlent environ 60 % du territoire yéménite.

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Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas en octobre 2023, les Houthis ont lancé des dizaines de missiles et drones vers Israël, la plupart ayant été interceptés ou tombés sans atteindre leur cible.

En réaction aux récentes frappes israéliennes, Nasr al-Din Amer, vice-président du bureau médiatique des Houthis, a déclaré sur la plateforme X :« Tandis que le peuple yéménite sortait massivement soutenir Gaza, l’aviation de l’ennemi sioniste menait des frappes agressives sur les ports d’Al-Hodeïda. »

Il a ajouté :« Le peuple yéménite ne fléchira pas. Même si le monde abandonne Gaza, nous ne le ferons pas. Nous sommes en guerre ouverte avec l’entité sioniste, et nos opérations continueront. Le blocus sur les navires israéliens se poursuivra, et nous renforcerons le siège aérien sur leurs aéroports. »

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Les frappes israéliennes surviennent après deux avertissements émis par l’armée israélienne aux occupants des ports de Ras Issa, Al-Salif et Al-Hodeïda, leur demandant d’évacuer, bien qu’aucune frappe immédiate n’ait suivi ces mises en garde.

Le journal Maariv indique qu’Israël s’était abstenu de frapper le Yémen durant la présence de l’ancien président américain Donald Trump dans la région pour éviter une escalade. Les frappes ont repris après son départ.

Il s’agit de la neuvième attaque israélienne sur le Yémen depuis le 7 octobre 2023, et de la troisième depuis la reprise des hostilités le 18 mars 2024, après une trêve de deux mois.

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Selon les médias israéliens, Israël éprouve de grandes difficultés à obtenir du renseignement au Yémen, notamment sur les positions militaires et la localisation des chefs houthis, ce qui expliquerait les frappes répétées sur des cibles civiles et économiques telles que des usines de ciment, des centrales électriques, des ports et l’aéroport de Sanaa.

Malgré cette intensification, des critiques internes montent en Israël sur l’efficacité réelle de ces frappes, qui n’ont pas permis d’arrêter les attaques houthies.

Le 5 mai, les Houthis ont affirmé avoir visé l’aéroport Ben Gourion avec un missile balistique hypersonique, blessant huit personnes et provoquant la fuite de nombreux civils vers les abris.

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Le lendemain, Israël détruisait à nouveau le port d’Al-Hodeïda et menait une série de raids sur la capitale Sanaa, frappant à nouveau l’aéroport, des centrales électriques et des installations industrielles.

Selon les Houthis, ces frappes ont fait 7 morts et 94 blessés. Les vols ont été suspendus temporairement mais ont repris jeudi.

Le 6 mai, Donald Trump a annoncé un accord de cessez-le-feu entre les Houthis et Washington, sous médiation omanaise. Un accord qualifié de « surprise » en Israël, où l’on souligne toutefois que les Houthis ont précisé que cet accord n’incluait pas Israël.

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