Les résidus du régime al-Assad cherchent à replonger la Syrie dans le chaos

Les forces de sécurité syriennes ont annoncé, jeudi soir, la découverte d’un important dépôt d’engins explosifs dans le village de Bahmara, situé dans la région de Qardaha — un ancien bastion de la famille al-Assad dans la province de Lattaquié.
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Le ministère de l’Intérieur a précisé, via un communiqué publié sur sa chaîne Telegram officielle, que le dépôt contenait des bombes prêtes à être déclenchées, destinées à cibler des zones sécurisées et à déstabiliser le pays. Cette opération a été le fruit d’un travail de renseignement minutieux, visant à déjouer les tentatives de déstabilisation des partisans de l’ancien régime.
Cette découverte survient alors que la nouvelle administration syrienne, en place depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre dernier, a enregistré des avancées notables : rétablissement progressif de la stabilité, fin de l’isolement diplomatique, et début de la levée des sanctions américaines.
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Ces réussites suscitent l’inquiétude des anciens du régime, qui y voient une menace directe pour leurs intérêts. D’où une série d’opérations de sabotage destinées à freiner le retour à la stabilité et à ramener le pays dans une spirale de chaos.
En mars dernier, une vague d’attaques coordonnées contre des postes de contrôle dans les régions de Lattaquié et Tartous a fait des dizaines de morts et blessés parmi civils et forces de l’ordre. Ces assauts sont attribués à des groupes affiliés à l’ancien régime, avec des soupçons de soutien logistique et financier étranger — notamment en provenance d’Iran.
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Des sources sécuritaires affirment que plusieurs figures influentes de l’ancien appareil sécuritaire, notamment sur la côte syrienne, ont refusé de déposer les armes et poursuivent des activités subversives en coordination avec des factions soutenues depuis l’étranger.
Depuis décembre, un programme de réintégration a été lancé pour permettre aux anciens membres du régime déchu de régulariser leur situation, rendre les armes et intégrer la vie civile ou les institutions de l’État. Cependant, certaines factions refusent toujours toute forme de compromis, poursuivant leur stratégie de sabotage.
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La découverte du dépôt de Bahmara confirme l’existence d’un réseau souterrain actif, notamment dans les anciennes zones d’influence du régime, où les structures de soutien à al-Assad restent en partie intactes.
Le ministère de l’Intérieur a réaffirmé son engagement à neutraliser toute tentative de retour à la violence, assurant que les forces de sécurité continueront à protéger les citoyens contre toute menace à la stabilité retrouvée.
Malgré la fragilité de la situation, les autorités, soutenues par une volonté populaire et un environnement régional plus favorable, paraissent déterminées à bâtir une Syrie nouvelle — libérée du despotisme et de la corruption hérités d’un demi-siècle de règne familial.