Trump et Al-Charaa vont-ils se rencontrer en Arabie Saoudite ? Un journal britannique révèle les détails

Dans le cadre d’une visite imminente dans le Golfe, des rapports médiatiques britanniques évoquent une rencontre possible entre les présidents américain et syrien en Arabie Saoudite.
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C’est ce qu’a révélé le journal britannique The Times, indiquant que le président américain Donald Trump devrait tenir des pourparlers avec son homologue syrien Ahmed Al-Charaa lors de sa visite en Arabie Saoudite, qui commence ce mardi, dans le cadre d’une tournée dans le Golfe incluant le Qatar et les Émirats arabes unis.
En revanche, la présidence syrienne n’a émis aucun commentaire officiel à ce sujet. L’Arabie Saoudite non plus n’a publié aucune confirmation.
Le journal britannique, la rencontre se ferait dans un cadre élargi regroupant également le président palestinien Mahmoud Abbas et le président libanais Joseph Aoun.
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Des « concessions » syriennes ?
Le journal souligne qu’Al-Charaa pourrait offrir plusieurs concessions dans le but de lever les sanctions américaines imposées au régime de Bachar Al-Assad, notamment en proposant aux entreprises américaines l’accès à l’exploitation des ressources naturelles dans le cadre d’un accord minier, semblable à ce qui s’est passé en Ukraine.
Al-Charaa reste toutefois classé comme « terroriste » par les autorités américaines.
Selon The Times, il pourrait également proposer d’ouvrir des discussions sur une éventuelle adhésion aux Accords d’Abraham, en vue d’une normalisation des relations entre la Syrie et Israël.
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Il pourrait aussi se dire « prêt à établir une zone démilitarisée ou à permettre à Israël de maintenir une présence sécuritaire dans le sud-ouest de la Syrie », où l’armée israélienne a déjà établi une zone tampon à proximité du plateau du Golan, territoire occupé depuis 1967.
Les États-Unis ont reconnu la souveraineté israélienne sur le Golan durant le premier mandat de Trump, en 2019.
Division autour de la rencontre
Cependant, selon le journal britannique, il existerait une division parmi les principaux conseillers de Trump quant à l’opportunité de cette rencontre.
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Ainsi, plusieurs d’entre eux, notamment Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national dans l’administration Trump, « restent prudents – voire opposés – à une telle réunion, et pourraient tenter de l’empêcher ».
D’autres, comme Steve Witkoff, envoyé spécial du président pour le Moyen-Orient, y seraient plus favorables, conscients de la volonté de Trump de s’affranchir du protocole et des traditions pour conclure des accords.
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