Un analyste politique : Gaza fait face à une mort lente dans un silence international honteux

Les habitants de la bande de Gaza vivent une situation humanitaire catastrophique, marquée par l’intensification des bombardements israéliens et la poursuite du blocus imposé depuis plus de sept mois. Des rapports onusiens et locaux indiquent que la famine frappe désormais à la porte de centaines de milliers de familles à travers l’ensemble du territoire, en particulier dans le nord.
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Selon le Programme alimentaire mondial, 100 % de la population de Gaza est désormais confrontée à une insécurité alimentaire aiguë, avec des décès enregistrés dus à la faim et des cas graves de malnutrition signalés chez les enfants et les nourrissons.
Bien que des convois d’aide limités soient entrés via le poste-frontière de Rafah et celui de Kerem Shalom, les quantités acheminées « ne répondent pas au minimum des besoins », selon l’UNRWA.
Dans la ville de Gaza et les camps environnants, les citoyens font la queue pendant des heures pour un simple morceau de pain ou une boîte de lait. Les hôpitaux, fonctionnant à une capacité extrêmement réduite, continuent d’enregistrer des cas graves de malnutrition, dans un contexte de pénurie quasi totale de médicaments et de fournitures médicales.
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L’analyste politique palestinien, le Dr Atef Abou Saif, a décrit la situation humanitaire dans la bande de Gaza comme « sans précédent, frôlant le seuil d’un génocide silencieux », soulignant que la poursuite du blocus et des bombardements israéliens, combinée à l’indifférence de la communauté internationale, pousse la population à faire face à une « mort lente » causée par la faim et la maladie.
Dans une déclaration exclusive, Abou Saif a affirmé : « Ce qui se passe à Gaza n’est pas seulement une guerre militaire, c’est aussi une guerre de famine planifiée, où l’aide humanitaire est utilisée comme une arme politique », avertissant que le nord de la bande montre déjà des signes de famine selon les critères internationaux, avec un accès très limité à l’eau, à la nourriture et des infrastructures en ruine.
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Il a ajouté : « La communauté internationale se contente d’exprimer son inquiétude sans prendre de mesures concrètes pour mettre fin à cet effondrement humanitaire », affirmant que « l’inaction des Nations unies à imposer une trêve humanitaire globale équivaut à une complicité implicite dans cette catastrophe. »
Abou Saif a appelé à l’ouverture immédiate et permanente de couloirs humanitaires sûrs, ainsi qu’à la levée immédiate du blocus, soulignant que « les solutions militaires n’apporteront la sécurité à aucune des parties, tandis que les civils en paient seuls le prix fort. »