Dissuasion nucléaire obsolète… La Grande-Bretagne face aux choix maritimes et aériens

Trois experts ont averti que le Royaume-Uni fait face à un problème “double” concernant son arsenal nucléaire, en particulier avec la montée continue des tensions mondiales.
Les experts ont souligné la nécessité pour le Royaume-Uni de donner la priorité à l’expansion de son arsenal nucléaire, et ont averti qu’il y avait “un besoin urgent d’action”, selon un article du Daily Express britannique.
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Pour sortir de la situation actuelle, les experts ont suggéré que le Royaume-Uni envisage de diversifier ses capacités nucléaires offensives, surtout que les anciens sous-marins de la Royal Navy britannique de classe “Vanguard” sont actuellement le seul moyen pour Londres de mener de telles frappes, si nécessaire.
Dans un article publié dans The Spectator, le journaliste et auteur Paul Mason, le professeur principal Mark DeFord, et le directeur associé du centre de recherche James Rogers, ont dressé un portrait inquiétant des capacités nucléaires du Royaume-Uni et de l’Europe.
Les experts ont indiqué que la révision de la stratégie de défense imminente devrait “prendre au sérieux” les preuves suggérant que la dissuasion nucléaire britannique ne serait peut-être pas à la hauteur des attentes.
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“Stratégie partielle”
Le Royaume-Uni manque d’armes nucléaires “semi-stratégiques” qui génèrent une explosion nucléaire de taille plus petite, ne possédant que la “clé d’allumage et d’extinction” de son système de dissuasion nucléaire “Trident”, selon les experts.
Selon ces derniers, cela pourrait être acceptable si les États-Unis, qui disposent d’armes nucléaires semi-stratégiques, étaient un “allié fiable à 100%”, mais la situation a changé sous la présidence de Donald Trump, avec des inquiétudes persistantes sur l’engagement de Washington envers la sécurité européenne.
Dans ce contexte, les sous-marins Vanguard sont capables de lancer un seul missile avec une tête nucléaire plus petite en réponse à une frappe “tactique” de la Russie, par exemple.
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Cependant, les experts ont souligné deux risques associés à une telle action : le premier est que la Russie pourrait interpréter le lancement comme une frappe stratégique et réagir en conséquence, et le second est que cela pourrait révéler la position du sous-marin qui effectue le lancement, nécessitant ainsi que le Royaume-Uni maintienne deux sous-marins en mer, et non un seul.
Les experts ont ajouté : “Ainsi, la logique indique que le Royaume-Uni doit acquérir des moyens plus diversifiés pour mener une frappe nucléaire.”
Cet avertissement des experts rejoint l’avis d’un expert en défense éminent le mois dernier, qui a suggéré qu’une des options pour la Grande-Bretagne pourrait être d’équiper un missile “Storm Shadow”, utilisé par la Royal Air Force, d’une tête nucléaire de faible puissance.
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