La guerre secrète de Washington : qui finance les Houthis ?

Dans un contexte régional où les intérêts s’entremêlent et où les agences de renseignement s’affrontent sur les routes maritimes de la mer Rouge, les États-Unis ont ouvert un nouveau front contre les Houthis. Cette fois, il ne s’agit pas de frappes aériennes ni de porte-avions, mais d’une traque minutieuse de leurs sources de financement. Le département d’État américain a ainsi annoncé une récompense allant jusqu’à 15 millions de dollars pour toute information permettant de démanteler les réseaux financiers qui alimentent la machine de guerre houthie — un tournant stratégique marquant dans la politique de pression américaine.
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Cette initiative intervient dans un climat de vive inquiétude internationale face aux attaques visant les navires commerciaux, alors que des efforts diplomatiques discrets sont en cours pour convaincre les Houthis de cesser leurs actions navales contre Israël.
15 millions de dollars : quand l’information devient une arme
Dans une déclaration remarquée, le programme “Rewards for Justice” du département d’État a proposé jusqu’à 15 millions de dollars pour toute information conduisant au démantèlement des réseaux financiers soutenant les Houthis au Yémen. L’objectif n’est plus seulement d’attaquer leur bras armé, mais de frapper au cœur de leur résilience : l’argent.
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Selon les autorités américaines, les Houthis ont mené des attaques systématiques contre des navires commerciaux en mer Rouge, causant la mort de civils et contraignant des compagnies maritimes internationales à modifier leurs routes. Washington affirme que ces opérations sont conçues localement, mais exécutées avec un soutien extérieur — notamment iranien.
D’une guerre militaire à une guerre financière
Le passage au ciblage des infrastructures financières montre que les options militaires ont atteint leurs limites, notamment face à l’implication indirecte de l’Iran.
Plutôt que de recourir à des frappes aériennes ponctuelles aux effets limités et controversés, Washington mise désormais sur des outils plus discrets mais puissants : sanctions, surveillance des flux financiers, coopération régionale pour identifier les circuits logistiques et économiques.
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Le financement des Houthis a toujours été sujet à interrogations : soutien direct iranien, sociétés écrans, contrebande de carburant ou encore prélèvements forcés dans les zones sous leur contrôle.
Mais les détails précis de ces réseaux restent rares, d’où l’ampleur de la récompense promise par les États-Unis pour inciter à des fuites internes.
Mer Rouge : entre tensions et négociations
Dans ce contexte, le Wall Street Journal a révélé l’existence d’efforts diplomatiques américains visant à apaiser les tensions, notamment en ce qui concerne les attaques houthis contre Israël via la mer.
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Des responsables américains chercheraient à obtenir un arrêt de ces attaques dans le cadre d’accords plus larges comprenant une trêve au Yémen et la sécurisation des couloirs maritimes.
Ces démarches font écho à des propos tenus par l’ancien président Donald Trump, selon lesquels les Houthis auraient « envoyé des signaux de reddition » et demandé l’arrêt des frappes américaines. Un aveu implicite de négociations non officielles en cours.
La tactique américaine : entre menace et ouverture
Selon des analystes, la promesse de récompense n’est pas qu’un levier de renseignement, c’est aussi un outil de pression : elle menace la structure financière du groupe tout en créant une brèche potentielle pour des infiltrations.
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En parallèle, Washington semble prête à offrir une sortie diplomatique — voire un engagement à ne pas intensifier les frappes — à condition que les Houthis cessent leurs attaques.
Alors que l’idée d’une escorte maritime internationale pour les navires commerciaux se précise, il apparaît que les États-Unis évoluent toujours sur une ligne de crête entre usage de la force et pari sur la diplomatie.