Israël derrière une faille de Signal ? Piratage d’applications modifiées et fuite de secrets américains

Dans un développement sécuritaire saisissant, la chaîne israélienne Channel 12 a révélé que la société de logiciels israélienne “TeleMessage” se trouve au cœur du scandale Signal.
Cela fait suite à une vaste attaque informatique ayant entraîné la fuite de messages et d’informations sensibles appartenant à des responsables américains et à des institutions gouvernementales.
Cet incident s’inscrit dans une série d’attaques cybernétiques qui ont mis en lumière la fragilité de la sécurité numérique dans des institutions supposément protégées, provoquant un véritable séisme dans la sphère sécuritaire américaine.
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Piratage d’applications de messagerie gouvernementales
Fondée en Israël en 1999 et rachetée ultérieurement par la société américaine Smarsh, TeleMessage proposait des versions modifiées d’applications de messagerie chiffrées telles que WhatsApp, Signal et Telegram, destinées à des entités gouvernementales et financières.
Ces versions avaient pour but de permettre l’archivage des messages conformément aux régulations américaines, notamment dans les milieux gouvernementaux et financiers.
Cependant, des pirates sont parvenus à infiltrer les serveurs de l’entreprise, accédant à des données incluant des messages de groupe, le contenu de conversations, des noms d’utilisateurs, mots de passe et numéros de téléphone.
Parmi les victimes figurent des organismes tels que l’Agence des douanes américaines ainsi que de grandes entreprises financières, dont une société américaine spécialisée dans le commerce de cryptomonnaies.
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Le conseiller à la sécurité nationale au cœur de la tempête
Le scandale a éclaté lorsqu’une photo d’une réunion du cabinet américain a montré Mike Waltz, ancien conseiller à la sécurité nationale, utilisant une version modifiée de l’application Signal développée par TeleMessage.
Des médias américains ont révélé que Waltz avait commis une grave erreur en ajoutant par mégarde un journaliste influent à un groupe de discussion réunissant des hauts responsables de l’administration, où étaient débattues des stratégies militaires concernant le Yémen.
Un journal américain à grand tirage a également rapporté que le ministre de la Défense Pete Hegseth avait partagé, via cette application, des informations hautement sensibles avec des personnes non autorisées, notamment des membres de sa propre famille.
Quelques jours plus tard, Waltz a été démis de ses fonctions, dans un silence officiel sur les motifs de cette décision, avant que les détails du scandale — désormais surnommé médiatiquement « le scandale Signal » — ne soient divulgués.
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Failles de sécurité et absence de chiffrement de bout en bout
Bien que TeleMessage affirme que ses systèmes permettent l’utilisation de Signal tout en préservant un chiffrement total, les enquêtes ont révélé que les messages transitant par la version modifiée n’étaient en réalité pas chiffrés de bout en bout. En effet, les messages étaient déchiffrés lors de leur archivage, ouvrant ainsi la voie aux écoutes ou aux intrusions des pirates.
La société Signal, développeur officiel de l’application, a rapidement publié un communiqué niant toute responsabilité dans ces versions modifiées. Elle a souligné qu’elle ne garantit pas la sécurité des applications non officielles ou altérées et déconseille fermement leur usage.
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Vers un durcissement des normes de cybersécurité
Cet incident intervient alors que l’administration américaine s’était engagée à réduire la bureaucratie et à renforcer la transparence dans le domaine de la défense, comme l’avait déclaré Pete Hegseth lors de son audition de confirmation.
Cependant, les analystes estiment que ce scandale pourrait déclencher une réévaluation de l’usage de la technologie au sein des institutions souveraines, en particulier celles qui traitent des informations sensibles.
Les autorités américaines — notamment l’Agence de cybersécurité et d’autres organismes de contrôle interne — devraient prochainement imposer davantage de restrictions sur l’utilisation d’applications non officielles ou modifiées, surtout si celles-ci ne sont pas certifiées dans le cadre du programme FedRAMP (Federal Risk and Authorization Management Program).