Les Houthis dissimulent leurs morts… funérailles interdites et condoléances prohibées

Les milices houthis ont interdit à leurs médias de diffuser des informations sur les funérailles de leurs morts, dans une tentative désespérée de dissimuler leurs pertes suite aux frappes américaines.
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Des sources bien informées à Sanaa ont déclaré que les milices houthis ont officiellement interdit, depuis début avril, toute couverture médiatique ou publication concernant les funérailles de leurs dirigeants et combattants tués dans les raids américains.
Selon les mêmes sources, les Houthis ont insisté, lors d’une réunion récente, auprès des responsables de leurs organes de presse – en particulier la chaîne Al-Masirah, organe officiel des milices, et l’agence SABA dans sa version putschiste – de ne publier aucun contenu relatif aux cérémonies funéraires collectives de leurs morts.
Les milices houthis ont tenu récemment trois réunions séparées avec les responsables des médias à Sanaa pour discuter des soi-disant « mécanismes de traitement médiatique » des frappes américaines, menaçant de sanctions les contrevenants à l’interdiction de relayer les nouvelles de leurs morts.
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Répression et blackout
Malgré le blackout médiatique, les milices houthis organisent quotidiennement des convois funéraires individuels ou collectifs pour leurs morts, sous les yeux des habitants, mais elles interdisent même à leurs familles de filmer, de publier ou de tenir des cérémonies de condoléances.
Cette interdiction s’étend même aux hauts responsables, comme dans le cas de Ridwan Al-Haimi, figure de la milice, à qui il a été interdit d’organiser une cérémonie de condoléances pour son père, Ali Abdallah Al-Haimi, qui portait le grade usurpé de « général ».
Al-Haimi, dont on pense que le père a été tué récemment dans un raid américain, a publié sur son compte X : « En raison de la situation sécuritaire actuelle, nous vous informons que les cérémonies de condoléances pour notre père sont reportées jusqu’à nouvel ordre. »
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De son côté, un habitant d’Al-Hodeïda a confié que les Houthis lui ont confisqué son téléphone le 10 avril lorsqu’il a tenté de filmer un cortège funéraire de la milice dans les rues de la ville.
Il a précisé qu’il ignorait l’interdiction soudaine de filmer ces événements, qui servaient auparavant à inciter les habitants à rejoindre les rangs des milices rebelles.
Les milices ont également interdit de filmer les sites touchés par les frappes américaines. Elles ont arrêté des dizaines de personnes récemment à Al-Hodeïda, Sanaa et Saada, pour avoir filmé des raids ayant visé des maisons utilisées comme QG militaires.
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Dissimulation de l’hémorragie
Les mesures houthis interdisant la couverture médiatique des funérailles interviennent alors que les pertes subies par les milices à la suite des frappes américaines sont considérables, ayant coûté la vie à des responsables de premier, deuxième et troisième rang.
Les Houthis refusent catégoriquement de reconnaître ces pertes, notamment celles concernant leurs dirigeants. Depuis le début des frappes américaines le 15 mars, ils publient seulement les noms de combattants ordinaires ou de petits officiers, selon des observateurs.
La dernière cérémonie funéraire collective remontait au 29 mars, avant l’interdiction totale de publication, dans le but d’ancrer leur version selon laquelle les frappes américaines viseraient des zones civiles et que les victimes seraient des civils, non des militaires.
Les Houthis ont reconnu la mort d’environ 200 éléments, dont 77 tués lors des frappes américaines au cours du premier trimestre de l’année, marquant un tournant critique dans l’hémorragie humaine que subissent les milices, selon des analystes.