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La violence sexuelle dans la guerre du Soudan : Témoignages bouleversants de survivantes révélant l’horreur des violations


Depuis le début de la guerre au Soudan en avril 2023, la violence sexuelle a connu une escalade alarmante, avec de nombreux signalements d’atrocités perpétrées par l’armée contre des femmes et des filles dans les zones de conflit. Les rapports indiquent que ces crimes sont utilisés comme une arme de guerre pour terroriser les communautés et détruire le tissu social.

Témoignages des survivantes

Dans l’État d’Al-Jazirah, le ministère local de la Santé a signalé que 27 femmes et filles, âgées de 6 à 60 ans, ont été victimes de viols ou d’agressions sexuelles. Ces cas documentés ne représentent qu’une fraction des violations qui se produisent à une échelle bien plus large. Selon le Fonds des Nations unies pour la population, ces chiffres constituent des « informations préliminaires » et le nombre réel de victimes pourrait être beaucoup plus élevé.

Dans la région du Darfour, en particulier dans la ville d’El Geneina, des survivantes appartenant à la tribu Massalit ont raconté leurs expériences d’agressions sexuelles et de viols collectifs. Une adolescente de 15 ans a été témoin du meurtre de ses parents sous ses yeux avant d’être violée par cinq soldats armés. Une autre jeune femme de 19 ans a été kidnappée et soumise à des violences sexuelles pendant trois jours. Ces témoignages illustrent l’utilisation de la violence sexuelle comme un outil de terreur et d’humiliation contre les communautés locales.

Dans la capitale, Khartoum, des rapports indiquent que des femmes sont contraintes d’avoir des relations sexuelles avec des membres de l’armée en échange de nourriture et de biens essentiels. L’une d’elles a témoigné qu’elle a dû se soumettre pour nourrir sa famille, y compris ses parents âgés et sa fille. Ces pratiques révèlent une exploitation cruelle des besoins des civils dans un contexte de guerre.

Réactions internationales

Les Nations unies et les organisations de défense des droits humains ont condamné ces violations, affirmant que la violence sexuelle est utilisée comme une arme de guerre au Soudan. Elles ont appelé à la traduction des auteurs en justice et insisté sur la nécessité de fournir un soutien psychologique et médical aux survivantes.

Défis et préoccupations

Les survivantes de violences sexuelles sont confrontées à de multiples défis, notamment la stigmatisation sociale et la peur des représailles, ce qui empêche de nombreuses victimes de signaler les crimes. De plus, les régions touchées souffrent d’un manque de services médicaux et psychologiques essentiels pour soutenir les victimes.

La violence sexuelle en période de conflit armé constitue un crime de guerre nécessitant une réponse ferme de la communauté internationale. Il est crucial d’intensifier les efforts pour documenter ces crimes, apporter un soutien adéquat aux survivantes et garantir que les responsables rendent des comptes, afin de prévenir la répétition de ces atrocités à l’avenir.

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