Gaza… Le Trésor Encerclé
Gaza est une enclave assiégée, souvent qualifiée de « plus grande prison à ciel ouvert du monde », mais elle représente également un trésor géographique et économique, baignant dans les eaux méditerranéennes.
Un trésor qui fait de Gaza bien plus qu’une simple zone de conflit. Le président américain Donald Trump rêve de la transformer en une « Riviera du Moyen-Orient ».
Quoi qu’il en soit de la proposition de Trump, qui a choqué une grande partie des Palestiniens, qu’elle soit réelle ou imaginaire.
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Que savons-nous sur Gaza ?
Gaza est la plus grande ville du sud de la Palestine et l’une des plus importantes depuis des milliers d’années.
C’est l’une des deux régions palestiniennes. L’autre région est la Cisjordanie, qui comprend également Jérusalem-Est et qui est occupée par Israël.
C’est là que le célèbre imam al-Shafi’i est né, et où se trouve la tombe de Hachim ben Abd Manaf, le grand-père du prophète Muhammad (paix soit sur lui). C’est ainsi que Gaza est également appelée Gaza Hachim.
Israël contrôle son espace aérien, ses côtes, ainsi que les biens qui peuvent traverser ses frontières.
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Localisation
La bande de Gaza est une étroite bande côtière le long de la mer Méditerranée.
Elle est bordée par l’Égypte au sud-ouest, Israël au nord et à l’est, et à l’ouest, la mer Méditerranée.
Elle mesure environ 41 kilomètres de long et sa largeur varie de 6 à 12 kilomètres.
Sa superficie totale est de 360 kilomètres carrés.
Gaza était un point central sur l’ancienne route commerciale reliant l’Égypte au Levant, et aujourd’hui, elle reste un point géopolitique de grande importance, notamment en raison de sa proximité avec le canal de Suez, l’un des passages maritimes les plus importants du monde.
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Richesses sous la mer
Au-delà des sables dorés, sous les eaux de Gaza se cache l’un des trésors les plus précieux : d’immenses réserves de gaz naturel.
Les champs de gaz naturel découverts à 30 kilomètres des côtes de Gaza en 1999 constituent une richesse inexploitée dont les Palestiniens ne bénéficient pas. Les informations disponibles à ce sujet restent rares, malgré le début de leur découverte il y a plus de 24 ans.
Selon la plateforme spécialisée « Energy Platform », plus de 1,1 trillion de pieds cubes de gaz ont été trouvés dans les eaux territoriales palestiniennes.
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Le champ « Gaza Marine » est le plus grand d’entre eux, contenant plus d’un trillion de pieds cubes de gaz naturel, soit une capacité de production de 1,5 milliard de mètres cubes par an pendant 20 ans, selon la plateforme spécialisée.
Le deuxième champ est « Border Field », plus petit en capacité, et s’étend à travers la frontière internationale entre les eaux territoriales de Gaza et celles d’Israël.
Il existe aussi le champ « Marie B », situé sur la frontière maritime nord de Gaza, découvert en 2000 avec une capacité de 1,5 trillion de pieds cubes.
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En 2004, Israël a commencé à s’approprier et à exploiter ce champ jusqu’à l’épuiser complètement en 2011, selon les sites d’informations palestiniens.
En plus de « Gaza Marine » et « Marie B », il existe aussi le champ « Noa », dont les réserves de gaz sont estimées à environ 3 trillions de pieds cubes. Tel Aviv a commencé à s’approprier ce champ et à exploiter ses ressources en 2012.
Des prévisions non confirmées existent également concernant un champ situé dans la région centrale, en face du camp de réfugiés de Nuseirat, à quelques centaines de mètres de la plage.
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Économie
Cette région côtière manque presque complètement d’industries et souffre d’un manque chronique d’eau, d’électricité et de carburant.
Selon les chiffres officiels palestiniens, le taux de chômage y atteint 52%, dont 70% parmi les jeunes.
Plus de deux tiers des habitants dépendent de l’aide humanitaire.
Cependant, la bande de Gaza est réputée pour ses terres fertiles, autrefois surnommée « le panier de nourriture de la Palestine ».
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Avant la dernière guerre israélienne, l’agriculture constituait un secteur clé de l’économie de Gaza, notamment la culture des oliviers, des agrumes, des fraises et des fleurs, qui étaient parfois exportées sur les marchés mondiaux.
Le secteur de la pêche, qui reste une source de revenus importante pour les pêcheurs, bien que des restrictions aient été imposées à la circulation des bateaux, fait également partie intégrante de l’économie.
Le climat
Gaza bénéficie d’un climat modéré, avec des hivers doux et des étés chauds et secs, exposés à la sécheresse.
Son littoral se distingue par ses plages naturelles et sablonneuses.
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La population
La bande de Gaza est l’une des régions les plus densément peuplées au monde, abritant plus de 2 millions de Palestiniens, dont 1,7 million de réfugiés, selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
L’ONG Save the Children indique que les enfants représentent environ la moitié de la population de Gaza.
La langue
La langue officielle est l’arabe. De nombreux Palestiniens parlent l’hébreu, en raison du travail en Israël ou de la proximité géographique.
L’anglais est également couramment compris par une grande partie de la population.
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La monnaie
La monnaie utilisée à Gaza est le shekel israélien.
En parallèle, les Gazaouis utilisent aussi le dollar américain et le dinar jordanien.
L’histoire de Gaza entre passé et présent
Gaza faisait partie de la Palestine historique avant la création de l’État d’Israël en 1948.
Au XVIe siècle, Gaza devient une partie de l’Empire ottoman.
Après la Première Guerre mondiale, elle passe sous contrôle britannique jusqu’en 1948.
À cette époque, plus de 750 000 Palestiniens fuient ou sont expulsés de leurs foyers lors de la création d’Israël, un événement que les Palestiniens appellent la « Nakba » (catastrophe).
Suite à la guerre israélo-arabe de 1948-1949, l’Égypte prend le contrôle de Gaza, avant qu’Israël ne l’occupe lors de la guerre des Six Jours en 1967.
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Avec les accords d’Oslo entre l’Autorité palestinienne et Israël entre 1993 et 1999, 67% de Gaza est sous souveraineté palestinienne, tandis que le reste est occupé par des colonies israéliennes jusqu’au retrait de 2005.
Cinq guerres
Depuis 2008, Gaza a connu quatre guerres israéliennes, commencées par « Plomb Durci » cette année-là, qui a fait 1440 morts palestiniens.
Ensuite, « Colonne de Nuée » en novembre 2012, qui a duré huit jours et fait 174 morts palestiniens et six israéliens avant une trêve médiée par l’Égypte.
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Puis l’opération « Bordure protectrice » en juillet 2014, qui a tué 2251 Palestiniens, principalement des civils, et 74 Israéliens, presque tous des soldats.
Suivie de « Gardien des Murailles » en 2021, qui a causé 250 morts palestiniens et 12 israéliens.
Enfin, « Épées de Fer », lancée par Israël après l’attaque surprise de Hamas le 7 octobre 2023, qui a duré 471 jours et fait plus de 60 000 morts palestiniens, causant des destructions massives dans le secteur.
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