De ville animée à ruines silencieuses : Jabalia entre le feu de la guerre et l’espoir de la fin
Autrefois, Jabalia, la principale ville du nord de Gaza, était le foyer d’environ 200 000 habitants. Aujourd’hui, elle n’est plus qu’un désert jonché de bâtiments détruits.
Cependant, les soldats israéliens, qui y mènent leur troisième offensive depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, ne savent toujours pas quand ils quitteront la zone.
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Le journal The Economist a effectué une courte visite à Jabalia, accompagné par un commandant d’une compagnie d’infanterie.
Le commandant de la compagnie déclare : « Nous avons une mission ici. Il reste encore des snipers du Hamas cachés qui tendent des embuscades. C’est maintenant la guerre de guérilla la plus amère. »
Les jeunes soldats et officiers continuent peut-être de croire en leur mission, mais leur ancien chef, Yoav Galant, ministre de la Défense limogé en novembre dernier, a reconnu en privé que l’armée n’avait plus d’objectif militaire clair à Gaza.
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Selon The Economist, les soldats israéliens rencontrent parfois des civils dans cette région, les forçant à rejoindre la masse misérable des quelque 1,5 million de déplacés regroupés dans le sud de Gaza.
Le major qui a accompagné le journal souligne que l’opération à Jabalia, qui entre dans son quatrième mois, pourrait se prolonger indéfiniment ou se terminer dans quelques jours si un cessez-le-feu, actuellement négocié au Caire et à Doha, est conclu.
Il ne reste que quelques milliers de civils dans le quartier nord de Gaza.
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Certains politiciens et généraux israéliens de droite souhaitent empêcher ceux qui y vivaient de revenir chez eux. D’autres insistent sur le fait que la présence militaire israélienne est temporaire, en attendant un accord avec le Hamas, responsable d’une attaque surprise sur les colonies israéliennes autour de Gaza le 7 octobre dernier. Cependant, un tel accord semble encore loin.
Depuis cette attaque, la guerre israélienne continue sur Gaza, causant la mort de plus de 45 000 Palestiniens, dont plus de la moitié sont des civils, selon le ministère de la Santé du territoire assiégé.
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Un optimisme prudent
De l’autre côté, alors qu’il reste moins de deux semaines avant le départ du président Joe Biden de ses fonctions, ses conseillers espèrent qu’Israël et le Hamas soient proches d’un accord de cessez-le-feu à Gaza.
Cet optimisme intervient alors que l’administration Biden et l’équipe du président élu Donald Trump travaillent ensemble pour parvenir à un accord avant l’investiture de ce dernier le 20 janvier.
L’envoyé de Trump, Steve Witkoff, est présent à Doha cette semaine, où il participe aux discussions aux côtés de Brett McGurk, coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
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Trump a également réitéré, mardi, son avertissement sur les conséquences d’un échec des négociations, menaçant de provoquer des destructions au Moyen-Orient si les otages détenus à Gaza ne sont pas libérés avant son investiture.
Depuis son domicile à Mar-a-Lago, Trump a déclaré : « Si les otages ne sont pas libérés avant ma prise de fonction, l’enfer se déchaînera au Moyen-Orient. Ce ne sera bon ni pour le Hamas, ni pour personne. »
Witkoff a précisé aux journalistes qu’il espérait conclure un accord avant l’investiture, mentionnant une possible trêve de 42 jours.
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Un haut responsable de l’administration Biden a confié à NBC News qu’il saurait dans les prochaines 24 à 48 heures s’un accord est probable.
Cet accord inclut la libération de 34 otages, bien que le nombre exact de survivants parmi eux reste incertain.
Un responsable américain a exprimé son optimisme quant à la conclusion de l’accord, mais un autre a averti que le processus reste fragile. Il a souligné que « le Hamas doit prendre une décision politique. »
Ce dernier a révélé que les négociations avaient été tendues, avec Mohamed Sinwar, frère du défunt chef du Hamas Yahya Sinwar, se montrant particulièrement intransigeant.