Moyen-Orient

Que se passe-t-il dans les prisons des Frères musulmans à Taëz ?


La ville de Taëz au Yémen est témoin d’agressions, de violations et d’éliminations dans les prisons contrôlées par le parti Al-Islah, bras politique des Frères musulmans au Yémen.

D’après le journal Al-Amana Net, vingt détenus dans une prison affiliée à l’axe des Frères musulmans à Taëz ont entamé une grève de la faim depuis lundi dernier dans la cellule des renseignements militaires. Ils protestent contre leur arrestation injuste par cette cellule, ainsi que contre les actes de torture et les mauvais traitements qu’ils subissent.

Des sources militaires ont rapporté que les cris de plusieurs prisonniers étaient audibles pour les habitants du quartier voisin de la prison des renseignements après des agressions subies.

Des fuites d’informations provenant de sources internes indiquent que ces vingt détenus en grève de la faim appellent le procureur général à ouvrir une enquête sur les motifs de leur détention et les abus, violences et traitements inhumains qu’ils subissent.

Par ailleurs, le journal a relayé de nombreux témoignages concernant un prisonnier accusé d’affaires de drogue retrouvé pendu dans sa cellule au commissariat d’Assifra, dans la ville de Taëz. Cet incident entouré de mystère et les outils impliqués suscitent des doutes quant à la thèse officielle du suicide. Des activistes y voient une élimination orchestrée.

Les activistes soupçonnent que cette élimination aurait pour objectif de dissimuler des liens avec un réseau influent de trafic de drogue à Taëz, comprenant des figures éminentes supposément affiliées aux factions armées du parti Al-Islah (Frères musulmans).

Ils estiment que le but de ce crime serait d’effacer des preuves et d’empêcher le prisonnier de révéler des noms ou des détails concernant ce réseau.

Les activistes et les organisations des droits de l’homme ont appelé à l’ouverture d’une enquête exhaustive et transparente pour identifier les coupables et garantir la justice. Ils ont également exhorté les autorités sécuritaires à assumer leurs responsabilités face à l’aggravation des violations et à l’absence d’application de la loi dans la ville de Taëz.

La ville de Taëz, contrôlée par des factions armées affiliées aux Frères musulmans, souffre de l’augmentation des crimes organisés, y compris du trafic de drogue, tandis que des accusations visent des figures influentes impliquées dans ces activités criminelles.

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