Moyen-Orient

Rapport international : La guerre d’Israël à Gaza est la plus « meurtrière et destructrice » de tous les temps


L’organisation Airwars a qualifié la campagne militaire israélienne à Gaza de « plus intense, destructrice et meurtrière » par rapport à tout autre conflit qu’elle a documenté jusqu’à présent.

La majorité des rapports de cette organisation, basée au Royaume-Uni et spécialisée dans le suivi des victimes civiles dans les conflits modernes, s’appuie sur les données du ministère de la Santé de Gaza, historiquement considérées comme fiables.

De nombreuses organisations humanitaires, y compris les Nations Unies et des gouvernements alliés à Israël, tels que l’administration du président américain sortant Joe Biden, ont reconnu ces données comme étant la meilleure estimation des événements des 14 derniers mois, selon le journal américain Washington Post.

Airwars est reconnue pour sa méthodologie rigoureuse. Ses rapports ont motivé plus de 70 % des enquêtes du ministère de la Défense américain (Pentagone) sur les incidents ayant causé des dommages aux civils pendant la campagne aérienne menée par les États-Unis contre Daech en Irak et en Syrie.

Dans le cas de Gaza, Airwars a passé plusieurs mois à analyser des données en sources ouvertes concernant les victimes, y compris les numéros d’identification nationale palestiniens, des publications sur les réseaux sociaux, des rapports médiatiques et d’autres informations, afin de constituer une base de données sur chaque incident. Si des données concernant octobre 2023 sont disponibles, l’organisation poursuit encore son travail sur les mois suivants.

Dans son rapport couvrant les 25 premiers jours de la guerre en octobre 2023, Airwars conclut que « les dommages civils à Gaza ont atteint une ampleur sans précédent » dans l’histoire des conflits qu’elle a étudiés, y compris la campagne aérienne américaine contre Daech à Mossoul et Raqqa.

Pour le seul mois d’octobre 2023, Airwars a documenté la mort de 5 139 civils lors des frappes israéliennes, dont 1 900 enfants.

Ce chiffre est presque sept fois supérieur au taux mensuel moyen de mortalité infantile dans tout autre conflit suivi par l’organisation.

Sur les 606 incidents impliquant des victimes civiles qu’elle a examinés en octobre, seuls 26 présentaient des preuves claires de la mort de combattants palestiniens.
Airwars a également décrit la campagne comme « incomparable avec toute autre campagne aérienne du XXIe siècle ». Les données disponibles montrent un schéma inquiétant de dommages civils persistants et élevés à Gaza, surpassant largement ceux des conflits précédents.

Les organisations de défense des droits humains ont également mis en garde contre les menaces auxquelles fait face la population assiégée de Gaza, exacerbées par la crise alimentaire croissante et l’effondrement des infrastructures civiles, notamment les hôpitaux et les stations de pompage d’eau, en raison des bombardements.

Amnesty International a déclaré qu’Israël avait commis des « actes de génocide » à Gaza, une accusation que les autorités israéliennes ont catégoriquement rejetée, la qualifiant de « sans fondement ».

Le rapport d’Airwars conclut que l’approche israélienne en matière de gestion de la guerre pourrait établir une nouvelle norme inquiétante : intensifier le rythme des frappes aériennes, amplifier les destructions, et augmenter le niveau d’acceptabilité des dommages civils.

Avec le soutien continu de l’administration Biden à Israël et l’absence d’enquêtes rapides sur les accusations concernant l’utilisation illégale d’armes américaines, les répercussions de cette campagne restent un sujet de débat juridique et politique sur la scène internationale.

 

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