Mines et munitions non explosées : des obstacles au retour des Syriens dans leurs foyers
Alors que des milliers de Syriens tentent de retourner dans leurs foyers après la chute du régime de Bachar al-Assad, des obstacles majeurs les empêchent actuellement de franchir les portes de leurs maisons.
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Des millions de munitions à sous-munitions, de mines et d’autres engins non explosés mettent en danger la vie de nombreuses personnes, selon une organisation britannique qui a appelé dimanche à un « effort international » pour éliminer ces menaces. Elle a averti que des milliers de personnes revenant chez elles après la chute du régime de l’ancien président Bachar al-Assad sont « gravement exposées au danger ».
Plus de 13 ans après les événements de 2011, de vastes zones de la Syrie sont désormais jonchées de mines, explique l’organisation britannique Halo Trust. Elle souligne qu’un « effort international urgent est nécessaire pour éliminer des millions de munitions à sous-munitions, de mines et d’autres explosifs non détonés afin de protéger la vie de centaines de milliers de Syriens qui sont revenus chez eux et de préparer le terrain à une paix durable ».
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Un danger considérable
Damian O’Brien, responsable du dossier syrien au sein de l’organisation spécialisée dans le déminage, a déclaré : « Ces mines sont dispersées dans les champs, les villages et les villes, et les gens sont fortement exposés au danger. »
Il a ajouté : « Des dizaines de milliers de personnes traversent chaque jour des zones densément minées. »
Mardi, trois membres d’une même famille ont perdu la vie à la suite de l’explosion d’une mine dans la ville de Palmyre, après être revenus sur place pour inspecter leur maison abandonnée, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
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Le lendemain, l’Observatoire a rapporté la mort de cinq civils, dont un enfant, dans des circonstances similaires dans les provinces de Hama (centre) et Deir ez-Zor (est).
Samedi, il a également rapporté que six civils, dont quatre femmes, ont été tués dans la province de Hama lorsqu’une mine a explosé au passage de leur véhicule. Une septième victime a succombé à ses blessures causées par des éclats dans la province de Homs (centre). Par ailleurs, deux membres de Hayat Tahrir al-Cham ont été tués en tentant de désamorcer des mines dans la ville de Tallhiya, à l’est d’Idlib.
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Ce même samedi, l’organisation syrienne de défense civile, connue sous le nom des Casques blancs, a déclaré avoir « neutralisé et détruit 491 munitions non explosées entre le 26 novembre et le 12 décembre ».
En 2023, les mines ont causé la mort de 933 personnes en Syrie, plaçant le pays au deuxième rang mondial après la Birmanie, qui a enregistré 1 003 victimes, selon l’Observatoire des mines.