La chute du régime d’al-Assad : quel impact sur l’influence de la Russie dans la région ?
Le Kremlin a minimisé, mercredi, les répercussions de la chute de son allié syrien Bachar al-Assad sur l’influence russe au Moyen-Orient. Il a affirmé que Moscou restait concentrée sur l’Ukraine et qu’elle maintenait des contacts avec les nouveaux dirigeants en Syrie.
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Lorsque la Russie est intervenue dans la guerre civile syrienne en 2015, elle a contribué à renverser la balance en faveur d’al-Assad. Cela a suscité des interrogations sur la possibilité que sa chute représente un « revers majeur » pour la Russie, engagée dans un conflit en Ukraine, et pour l’Iran, en confrontation avec Israël dans plusieurs zones de la région.
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré aux journalistes : « Vous savez bien que nous sommes en contact avec ceux qui contrôlent actuellement la situation en Syrie. »
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Interrogé sur la perte d’influence de la Russie dans la région après la chute d’al-Assad, Peskov a ajouté que Moscou maintenait ses relations avec tous les pays de la région et continuerait de le faire.
Il a précisé que « la priorité de Moscou reste la guerre en Ukraine ».
Selon Peskov : « L’opération militaire spéciale (en Ukraine) constitue une priorité absolue pour notre pays. Nous devons garantir les intérêts de sécurité de notre peuple et de notre nation russe, et nous y parviendrons. »
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La Russie soutient la Syrie depuis longtemps. Elle a reconnu son indépendance en 1944, lorsque Damas cherchait à se libérer de la domination coloniale française. L’Occident, pour sa part, considérait la Syrie comme un satellite de l’Union soviétique, selon Reuters.
Mardi, Sergueï Riabkov, vice-ministre des Affaires étrangères russe, a confirmé pour la première fois qu’al-Assad était sous protection russe.
Dans une interview accordée à la chaîne américaine NBC, Riabkov a révélé que la Russie avait transféré al-Assad sur son territoire « de la manière la plus sécurisée possible », à la suite de l’effondrement de son gouvernement face aux factions armées de l’opposition.