Une nouvelle étude explore les scénarios possibles pour l’avenir de la Syrie
Une nouvelle étude réalisée par le Centre Trends pour la recherche et les consultations indique que la chute du régime de Bachar al-Assad, survenue le 8 décembre 2024, représente un tournant majeur susceptible de redéfinir la scène politique syrienne après plus de 13 ans de conflit.
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L’étude, intitulée « L’après-al-Assad : scénarios d’évolution de la situation syrienne », examine en détail les événements survenus entre le 27 novembre et le 8 décembre de cette année.
Elle souligne que l’effondrement du régime syrien résulte de l’interaction de facteurs internes et externes, notamment une offensive militaire massive menée par les factions de l’opposition armée, qui ont rapidement pris le contrôle d’Alep, Hama, Homs, et enfin Damas. Ces événements ont été accompagnés par des défections au sein de l’armée syrienne et une diminution du soutien russe et iranien au régime.
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L’étude met en lumière la faiblesse structurelle de l’armée syrienne, exacerbée par une usure militaire et économique prolongée, ainsi que par une augmentation des défections, notamment parmi les commandants de terrain. Par ailleurs, l’érosion de la légitimité du régime, due à la répression et à l’effondrement économique sur le plan interne, et à une dépendance excessive envers des alliés étrangers sur le plan externe, a accéléré la chute du régime.
Selon l’étude, la prochaine phase en Syrie sera marquée par des défis majeurs, notamment la reconstruction des institutions de l’État, la réalisation d’une réconciliation nationale et la gestion des revendications des différentes factions et composantes sociales.
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L’étude propose quatre scénarios possibles pour l’avenir de la Syrie après al-Assad :
- Le scénario libyen
Un conflit interne prolongé entre les factions de l’opposition armée, avec le risque d’une nouvelle guerre civile.
- Le scénario de la partition
Une situation de chaos durable avec un partage des zones d’influence entre factions, menant à l’émergence de quasi-États ou d’entités indépendantes basées sur des critères ethniques et confessionnels.
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- Le scénario sud-africain
Un règlement global grâce à une réconciliation nationale, soutenue par des acteurs régionaux et internationaux, permettant une transition pacifique du pouvoir et une reconstruction de l’État.
- Le scénario privilégié
La formation d’un gouvernement consensuel basé sur des équilibres internes et externes, où le Front de libération du Levant jouerait un rôle clé pendant la phase de transition.
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En conclusion, l’étude insiste sur le fait que l’avenir de la Syrie dépendra largement de la capacité des parties syriennes, régionales et internationales à gérer la transition avec sagesse, tout en évitant un vide sécuritaire et politique, et en œuvrant à la construction d’un État civil inclusif répondant aux aspirations de toutes les composantes du peuple syrien.