L’Iran propose un arrangement sur son programme nucléaire pour éviter les pressions occidentales
Téhéran suggère de plafonner son stock d’uranium à un niveau légèrement inférieur à celui nécessaire pour fabriquer des armes, en échange de l’abandon d’une résolution contre elle lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et des diplomates ont déclaré mardi que l’Iran avait tenté, en vain, d’empêcher les efforts occidentaux visant à adopter une résolution contre elle lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA. Téhéran a proposé de limiter son stock d’uranium enrichi à un niveau proche de 60 %, soit un seuil légèrement inférieur à celui requis pour produire des armes nucléaires.
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Un des rapports confidentiels remis aux membres de l’AIEA indique que l’Iran a offert de ne pas augmenter son stock d’uranium enrichi à 60 %, tout en ayant déjà pris des mesures préparatoires pour cela. Selon des diplomates, cette offre était conditionnée à l’abandon par les puissances occidentales de leurs efforts pour adopter une résolution condamnant le manque de coopération de l’Iran avec l’agence. Cependant, les démarches pour adopter cette résolution se poursuivent.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a averti mercredi que cette résolution compliquerait les négociations et serait en contradiction avec le climat positif récemment instauré entre l’Iran et l’AIEA.
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Lors de la visite du directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, en Iran la semaine dernière, la possibilité de geler le stock d’uranium enrichi à 60 % a été discutée. Les rapports indiquent que l’Iran a ralenti l’enrichissement à ce niveau, une étape nécessaire avant d’arrêter complètement cette activité.
Des diplomates occidentaux ont rejeté cette offre, la qualifiant de tentative de dernière minute pour éviter les critiques, comme cela avait été le cas en mars dernier, où une promesse similaire n’avait pas été tenue.
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Selon un diplomate, l’Iran aurait proposé de limiter son stock à environ 185 kg d’uranium enrichi à 60 %, une quantité suffisante pour produire quatre armes nucléaires si enrichie davantage, bien que Téhéran nie toute intention de fabriquer des armes nucléaires.
Un deuxième rapport révèle que l’Iran a accepté de réexaminer la possibilité d’autoriser quatre inspecteurs expérimentés supplémentaires à travailler sur son sol. Cette décision intervient après l’interdiction par Téhéran, l’an dernier, de la majorité des inspecteurs expérimentés dans le domaine de l’enrichissement.
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Des diplomates affirment que cette résolution, soutenue par les États-Unis, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, exhortera également l’AIEA à publier un rapport détaillé sur les activités nucléaires de l’Iran. L’objectif est de pousser l’Iran à accepter de nouvelles restrictions sur ses activités nucléaires, après l’effondrement de l’accord de 2015.