L’Iran n’exclut pas de communiquer avec Trump pour préserver ses intérêts
La porte-parole du gouvernement iranien déclare que son pays s'efforcera de garantir tout ce qui protège ses intérêts, suggérant une possibilité d'accord avec le président américain élu.
La porte-parole du gouvernement, Fatemeh Mahjoubani, a déclaré ce mardi que la République islamique chercherait à assurer tout ce qui garantirait ses « intérêts », en réponse à une question concernant la possibilité de pourparlers directs avec l’administration du président élu Donald Trump, comme l’a rapporté l’agence de presse iranienne des étudiants.
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L’Iran nie son implication dans une tentative d’assassinat de Trump après des accusations américaines
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Wall Street Journal : Trump va relancer la campagne de « pression maximale » contre l’Iran
Cette position indique que l’Iran n’exclut pas un contact avec l’administration de Trump malgré les positions fermes de ce dernier envers Téhéran, notamment vis-à-vis de son programme nucléaire, ainsi que les critiques iraniennes envers le dirigeant républicain.
Le président élu des États-Unis avait décidé, lors de son premier mandat, de renforcer les sanctions contre l’Iran après son retrait unilatéral de l’accord nucléaire de 2015 en 2018, imposant des sanctions sévères contre Téhéran, notamment dans le secteur de l’énergie, visant à réduire à zéro sa production de pétrole.
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La montée en puissance de Trump pousse l’Iran à réfléchir aux conséquences d’une attaque potentielle contre Israël
Trump avait également autorisé l’assassinat du commandant de la Force Qods, Qassem Soleimani, près de l’aéroport de Bagdad en 2020, un acte auquel Téhéran s’était engagé à répondre par des voies légales, mais les Américains ont accusé les services de renseignement iraniens d’avoir menacé la vie du candidat républicain pendant sa campagne électorale pour empêcher sa réélection.
La semaine dernière, les autorités judiciaires américaines ont annoncé l’inculpation d’un « agent iranien » accusé d’avoir reçu des ordres de Téhéran pour organiser des plans d’assassinat aux États-Unis visant notamment Donald Trump et une opposante irano-américaine. L’Iran a nié ces accusations, exhortant le président élu à changer sa politique de pression maximale contre elle.
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Le Retour Possible de Trump au Pouvoir, un Cauchemar pour l’Iran
Trump avait, le 13 juillet dernier, échappé à une tentative d’assassinat par un homme armé qui avait escaladé un bâtiment au milieu de la foule rassemblée lors d’un rassemblement en plein air à Butler, en Pennsylvanie, tirant dans sa direction alors qu’il prononçait un discours.
L’incident s’était terminé par une blessure légère de Trump à l’oreille, tandis que les gardes de sécurité avaient ouvert le feu sur l’assaillant.
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Trump reçoit un rapport des services de renseignement concernant des « menaces iraniennes » pour l’assassiner
Il avait également échappé en septembre dernier à une seconde tentative d’assassinat en Floride, lorsque les agents de sécurité avaient repéré un homme armé se promenant aux abords de son terrain de golf.
Pendant sa campagne électorale, Trump a continué d’attaquer sévèrement l’Iran, l’accusant de tenter de l’assassiner et de menacer la sécurité régionale et internationale, ce qui a été perçu comme un signe d’escalade. Toutefois, le président élu a déclaré après sa victoire qu’il ne cherchait pas à nuire au peuple iranien.
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L’Iran avertit explicitement les États-Unis des conséquences du soutien à une attaque israélienne contre elle
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L’Iran avertit Israël et les États-Unis d’une ‘Escalade Hors de Contrôle’
La déclaration de la responsable iranienne survient alors qu’Ali Larijani, conseiller du guide suprême Ali Khamenei, a exprimé des craintes quant à une éventuelle réponse iranienne aux récentes frappes israéliennes sans considération des conséquences, compte tenu de la montée en puissance des républicains hostiles à Téhéran.
Le mois dernier, l’Iran a lancé environ 200 missiles balistiques contre Israël en représailles à l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, ainsi qu’à l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, et de commandants du Corps des Gardiens de la révolution.
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L’armée israélienne a réagi en menant des frappes sur plusieurs bases militaires sans toutefois cibler les installations nucléaires et pétrolières, en raison des pressions du président sortant Donald Trump.
Lundi, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a exhorté le président élu américain à contrer les menaces nucléaires de l’Iran, tandis que des députés iraniens radicaux ont demandé à leur pays de procéder à un essai nucléaire pour dissuader les menaces extérieures.
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