Politique

Jabalia sous le feu et le siège… et l’unité « Ridwaan » saigne au Liban


Jabalia, à Gaza, reste sous le feu et le siège, tandis que l’unité « Ridwaan » du Hezbollah au Liban « saigne » avec l’ajout d’un nouveau chef à la liste des morts.

À Jabalia, ville située au nord de la bande de Gaza, l’armée israélienne poursuit ses opérations, déclarant avoir « éliminé des dizaines de terroristes ».

Un habitant de la région a déclaré à l’AFP : « Le nord de la bande de Gaza est le théâtre d’une opération militaire, et il y a des citoyens sous les décombres et d’autres sur les routes dont nous ne connaissons pas encore le sort. »

Dans un communiqué publié hier jeudi, la défense civile a confirmé que le nombre de victimes de l’opération militaire israélienne, qui dure depuis 19 jours, avait atteint au moins 770 personnes.

Depuis le 6 octobre, l’armée israélienne mène une opération aérienne et terrestre dans le nord de la bande de Gaza, centrée sur Jabalia et ses environs.

L’armée a déclaré que l’objectif de l’opération était d’empêcher les combattants du Hamas de se regrouper et de se repositionner.

Jabalia sous le siège

Jeudi, l’armée israélienne a annoncé que le chef d’état-major, Herzl Halevi, avait effectué une visite à Jabalia mercredi, où il a informé ses troupes que l’opération contribuait à atteindre les objectifs de la guerre israélienne.

Halevi a déclaré : « Jabalia tombe, c’est un autre effondrement psychologique pour le Hamas », après la mort de son leader, Yahya Sinwar, le 16 octobre, dans la région de Rafah, au sud.

Il a ajouté que « cette pression nous rapproche de la réalisation de nouveaux succès ».

L’armée a progressivement élargi son opération, et des frappes aériennes ont tué au moins 73 personnes dans un quartier résidentiel à Beit Lahia.

L’armée a réitéré ses ordres aux habitants d’évacuer la zone, où des points de contrôle qu’elle contrôle sont déployés.

Des images des points de contrôle montrent de grandes foules de Palestiniens attendant de passer à travers ces barrages renforcés par la présence de chars.

Des Palestiniens ont signalé des mauvais traitements, des détentions et des arrestations lors de leurs tentatives de sortie.

Selon l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine), 400 000 personnes sont encore dans le nord de la bande, y compris dans la ville de Gaza.

De plus, des dizaines de milliers de personnes ont fui les zones du nord soumises à des opérations israéliennes intensives, la plupart se dirigeant vers la ville de Gaza, selon la même source.

Quant à l’Autorité israélienne chargée des affaires civiles dans les territoires palestiniens (COGAT), elle affirme que 250 000 personnes sont encore dans le nord de la bande de Gaza.

Pour sa part, Washington a exercé des pressions sur Israël pour permettre l’entrée de plus d’aide dans le nord de la bande, considérant que les quantités qui parviennent sont « insuffisantes ».

Cependant, des responsables israéliens ont nié les accusations selon lesquelles Tel-Aviv mettrait en œuvre un plan pour affamer le nord de la bande de Gaza.

À Beit Lahia, des forces israéliennes ont pénétré vendredi à l’hôpital Kamal Adwan, au nord de la bande de Gaza.

Le Hezbollah « saigne »

Sur le front nord, au Liban, la situation n’est pas moins calme, avec des frappes israéliennes ciblant les bastions du Hezbollah.

Le même jour, l’armée israélienne a annoncé la mort d’un nouveau leader de l’unité « Ridwaan » du parti.

Elle a déclaré : « Nous avons réussi à tuer Abbas Adnan Muslim, commandant de la zone d’Aitaroun de l’unité Ridwaan du Hezbollah », cette force étant l’une des unités d’élite du parti.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, de nouvelles frappes israéliennes ont visé le Liban, faisant trois journalistes morts, selon l’Agence nationale d’information libanaise.

L’agence a rapporté que les trois journalistes avaient été tués « lors d’un raid hostile visant leur lieu de résidence à Hasbaya », ajoutant que « l’aviation ennemie a bombardé à 3h30 du matin à la frontière libano-syrienne ».

Selon des médias locaux, le raid a touché un hôtel à Hasbaya, situé à environ 50 kilomètres au sud de Beyrouth.

Ce vendredi, l’armée israélienne a signalé le lancement de cinq roquettes depuis le sud du Liban vers Haïfa, confirmant que certaines étaient tombées dans des zones ouvertes.

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