Moyen-Orient

Les Houthis ont commis plus de 10 000 violations des droits des femmes yéménites


Une organisation des droits de l’homme a révélé que la milice houthie a commis plus de 10 000 violations des droits des femmes au Yémen, depuis son coup d’État contre l’État yéménite le 21 septembre 2016 jusqu’au 1er mars de cette année.

Dans un communiqué publié hier lundi, la Réseau yéménite pour les droits et les libertés a affirmé avoir documenté 10 156 violations commises par la milice contre les femmes au Yémen. Parmi ces violations, 2 786 femmes ont été tuées et 4 369 blessées par des bombardements d’artillerie, des explosions de mines terrestres et d’engins explosifs improvisés, ainsi que par des tirs de snipers et des tirs à balles réelles dans des zones résidentielles.

Le Réseau a expliqué que les milices houthis ont enlevé et torturé 447 femmes, dont 69 ont été emmenées dans des prisons secrètes et ont subi des disparitions forcées. Parmi les détenues, 78 femmes ont été torturées dans les prisons secrètes et publiques des Houthis, et ont fait l’objet de fausses accusations portant atteinte à leur honneur, en plus d’être exploitées à des fins sexuelles.

Selon le communiqué, la province de Taiz est en tête de liste avec 1 802 crimes, suivie de la province d’Al-Hodeïda avec 419, puis Aden avec 158, Lahj avec 142, et 282 crimes dans les provinces de Marib et Al-Jawf à parts égales. Les autres crimes se sont répartis sur les provinces de Dhale, Abyan, Al-Bayda, Ibb, le gouvernorat de la capitale, Al-Mahwit, Dhamar, Raymah, Shabwah, Saada, Sanaa et Amran.

Le Réseau a également indiqué que son équipe continue d’enquêter sur la mort de 1 274 femmes yéménites à la suite d’explosions de mines terrestres posées par les milices houthis dans les rues, les marchés, les routes principales, ainsi que dans les zones résidentielles, agricoles et les pâturages.

Il a également précisé que 46 meurtres de femmes ont été commis par la milice houthie dans neuf provinces, incluant des assassinats par poignardage, des écrasements par véhicules militaires ou des coups infligés à mains nues ayant causé la mort.

Le Réseau yéménite a appelé la communauté internationale, les Nations Unies, leur secrétaire général et l’envoyé spécial pour le Yémen à intervenir rapidement pour faire face à ces crimes, et à faire pression sur la milice pour qu’elle cesse de commettre ces atrocités contre les civils à Taiz. Le Réseau demande également l’ouverture d’une enquête transparente et urgente sur toutes les violations des droits de l’homme, et la poursuite des responsables sur le plan politique, juridique et pénal conformément aux conventions et accords internationaux et aux règles du droit international humanitaire.

Le Réseau yéménite pour les droits et les libertés a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités légales et morales pour protéger les civils conformément aux documents des Nations Unies et aux Conventions de Genève. Il a également affirmé l’importance de punir les auteurs de ces crimes et de les traduire en justice, que ce soit devant les tribunaux locaux ou internationaux.

Des rapports de presse indiquent que des femmes et des filles sont utilisées comme combattantes ou dans des rôles de soutien à l’effort de guerre sous une unité appelée les Zainabiyat, qui ont participé à l’enlèvement de nombreuses femmes et activistes, les soumettant ensuite à diverses formes de torture systématique.

 

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