La ville libyenne se soulève pour soutenir l’un de ses dirigeants en bloquant des routes et en arrêtant le pétrole
Une intense tension sécuritaire a prévalu dans la ville de Zintan, dans l’ouest de la Libye, après l’arrestation par le Service de sécurité intérieure d’un leader militaire de la ville.
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Le Service de sécurité intérieure a arrêté, lundi, le colonel al-Ajmi al-Atiri, un leader militaire de Zintan, à la frontière de Wazen avec la Tunisie, où il se rendait pour des soins médicaux.
Dès son arrestation, les brigades militaires de la ville ont déclaré l’état d’urgence et ont tenu une réunion d’urgence de toutes les brigades et compagnies de Zintan. Elles ont fermé la ligne de gaz sous Rayana, la porte militaire d’Al-Assa, et la route de la montagne occidentale à l’entrée de Zintan, menaçant d’escalade si Al-Atiri n’était pas libéré.
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De nombreuses entités civiles et tribus de la région ont exprimé leur solidarité avec les brigades, appelant à la libération rapide d’Al-Atiri pour ramener le calme dans la ville.
Cela s’inscrit dans un cadre de loyautés régionales, ainsi que de loyautés tribales et religieuses, qui influencent les orientations et les mouvements de telles brigades armées qui se sont répandues en Libye après le chaos de 2011, entraînant des divisions entre les Libyens et favorisant leurs intérêts étroits au détriment de l’intérêt général.
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Al-Ajmi al-Atiri est un leader militaire éminent de la ville de Zintan, dans les montagnes occidentales, et a dirigé la brigade Abu Bakr al-Siddiq, qui a arrêté Saïf al-Islam Kadhafi en 2011.
Les autorités sécuritaires surveillent la situation de près pour éviter une escalade des événements, tandis que les circonstances de l’arrestation d’Al-Atiri restent encore floues.