Moyen-Orient

Décombres et pierres tombales : une souffrance « sans précédent » à Gaza


Sur les ruines de sa maison qui autrefois comptait deux étages, Mohamed Al-Chamali, âgé de 11 ans, ramasse des morceaux de plafond effondré dans un seau cassé et les broie pour les transformer en gravier que son père utilisera pour fabriquer des pierres tombales pour les victimes de la guerre à Gaza.

Cela représente une petite partie des efforts qui commencent à prendre forme pour gérer les décombres laissés par la campagne militaire israélienne visant à éliminer le Hamas.

Les Nations Unies estiment qu’il y a plus de 42 millions de tonnes de débris, y compris des bâtiments détruits qui restent encore debout et des immeubles effondrés. Elles ont ajouté que cela équivaut à 14 fois la quantité de débris accumulés à Gaza entre 2008 et le début de la guerre il y a un an, et plus de cinq fois la quantité laissée après la bataille de Mossoul en Irak entre 2016 et 2017.

Trois responsables des Nations Unies ont déclaré que l’organisation internationale tente de fournir de l’aide alors que les autorités du secteur de Gaza envisagent comment gérer ces décombres.

Risque de contamination

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a estimé qu’environ 2,3 millions de tonnes de débris pourraient être contaminées, sur la base d’une évaluation des huit camps de réfugiés du secteur de Gaza, dont certains ont été bombardés.

Les fibres d’amiante, lorsqu’elles sont inhalées, peuvent provoquer des cancers du larynx, des ovaires et des poumons.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé environ un million de cas d’infections aiguës des voies respiratoires dans la bande de Gaza au cours de l’année écoulée, sans préciser combien de ces cas étaient liés à la poussière.

Les médecins craignent une augmentation des cas de cancer et des malformations congénitales chez les nouveau-nés en raison des fuites de métaux dans les décennies à venir.

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