Grand Maghreb

L’islam politique n’est pas mort en Tunisie, et ses cellules dormantes continuent de s’activer… Comment ?


Le président du Parti de l’Alliance pour la Tunisie, Serhan Nasri, a révélé que les cellules dormantes des Frères musulmans restent actives dans les recoins du paysage politique, attendant une opportunité pour faire surface et semer le désordre. Il a averti que, même si l’ère des Frères musulmans est politiquement terminée, ils existent toujours sous la forme de cellules dormantes qui se mobilisent à chaque fois qu’il y a un enjeu vital ou un événement important.

Cette mobilisation, a-t-il expliqué, se manifeste sous forme d’infiltration, que ce soit par le soutien à un candidat spécifique pour frapper leur adversaire ou par des tentatives de semer la discorde et le désordre à travers des discours de haine et des campagnes de désinformation. Cela appelle à la dissolution du bras politique de l’organisation, représenté par le mouvement Ennahdha.

Nasri a appelé à la nécessité de dissoudre le mouvement islamiste, mettant en garde contre les conséquences d’un tel retard sur la sécurité du pays. Il a déclaré que « l’islam politique n’est pas mort en Tunisie », soulignant que « ses cellules dormantes continuent de s’activer et soutiennent certains candidats aux élections présidentielles dans l’espoir de revenir sur le devant de la scène politique dans la prochaine phase ».

Il a poursuivi : « Nous attendons la révision de la loi sur les associations et les partis », invitant « la justice à s’acquitter de ses fonctions en cette période charnière de l’histoire du pays ».

Il a également exhorté la justice à « dissoudre le mouvement Ennahdha qui a détruit le pays et contribué à la ruine que nous connaissons aujourd’hui », insistant sur la nécessité de « rompre définitivement avec cet élément néfaste dans le paysage politique ».

Par ailleurs, le mouvement Ennahdha fait face à des dossiers graves, notamment celui du départ de centaines de jeunes tunisiens pour combattre au sein d’organisations terroristes dans des zones de tension depuis 2011.

Le mouvement est également accusé d’implication de son aile armée dans l’exécution des assassinats politiques survenus dans le pays au cours des dernières années, en plus des soupçons de financements étrangers.

Nasri a également confirmé que la Tunisie « vit une période très importante de son histoire », et que son parti participera aux élections présidentielles prévues le 6 octobre, précisant que son parti soutiendra le président Kais Saïed pour passer à la prochaine étape et continuer son projet de réforme.

Les élections présidentielles à venir verront la compétition entre le président sortant Kais Saïed, le président du Mouvement du Peuple, Zouheir Maghzaoui, et le président du Mouvement Aazimoun, Ayachi Zammal (actuellement en prison).

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