Grand Maghreb

Frères Musulmans en Tunisie : Arrestation de 80 dirigeants du mouvement Ennahdha. Quelles accusations ?


Les autorités tunisiennes ont décidé d’arrêter 80 dirigeants du mouvement Ennahdha des Frères Musulmans sous des accusations de terrorisme, dans une démarche qui met en lumière les graves accusations pesant sur le mouvement, notamment l’envoi de terroristes vers des zones de conflit, les assassinats politiques, le meurtre de soldats, le blanchiment d’argent et la corruption financière.

 

Le parquet de la cour de première instance de Ben Arous, après avoir interrogé les détenus, a décidé de transférer l’affaire au pôle judiciaire antiterroriste (tribunal spécialisé), estimant que les faits qui leur sont reprochés ont une « dimension terroriste ».

Cela est survenu quelques jours après que le président tunisien Kaïs Saïed ait appelé le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, à faire preuve de plus de vigilance, de vigilance et de prévoyance pour contrecarrer toute tentative de porter atteinte à la sécurité de l’État et des Tunisiens, notamment face à de nombreux indices suggérant des liens entre certains groupes et des parties extérieures, faisant référence aux « Frères Musulmans« .

Saïed a affirmé que « les élections sont une affaire strictement interne, sans intervention d’aucune partie étrangère », ajoutant que « ceux qui reçoivent des fonds et du soutien prétendent faussement être des défenseurs de la liberté et de la démocratie, tout en ayant trahi, trahi et menti ».

Des observateurs de la scène politique tunisienne estiment que les mains du mouvement des Frères Musulmans en Tunisie continuent de tenter de perturber la sécurité du pays, ce qui a conduit le président Kaïs à souligner les dangers potentiels.

La semaine dernière, les autorités tunisiennes ont arrêté 5 dirigeants des Frères Musulmans, dont Mohamed El Kahloui, pour appartenance à une organisation terroriste et blanchiment d’argent. Les personnes arrêtées sont : Mohamed El Kahloui, membre du bureau exécutif du mouvement Ennahdha, Mohamed Ali Boukhathem, secrétaire général du bureau régional d’Ennahdha au gouvernorat de Ben Arous, ainsi que les dirigeants Toufik Ben Ammar, son épouse Monia Messaoui et leur fils Chaoueb Ben Ammar.

Le mouvement Ennahdha est confronté à des dossiers graves, notamment l’envoi de centaines de jeunes Tunisiens combattre dans des zones de conflit depuis 2011, la participation de son aile armée à des opérations d’assassinats politiques au cours des dernières années, et des complots visant à déstabiliser la sécurité de l’État. Ces dossiers pourraient être suffisants pour dissoudre le mouvement, selon les observateurs.

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