Moyen-Orient

Le Conseil de transition du Sud bloque la voie aux Frères musulmans… Quelle est la situation ?


Des responsables du Conseil de transition du Sud ont défendu les décisions récemment prises par la direction du Conseil, parmi lesquelles la délégation du président du Conseil, Aidarous Al-Zoubaidi, à son adjoint, le brigadier général Abdulrahman Al-Mahrami, également connu sous le nom d’Abu Zara’a, membre du Conseil présidentiel et commandant des forces Al-Amalika. Ce dernier a été chargé de « superviser l’ensemble des forces de sécurité et de lutter contre le terrorisme, ainsi que de réorganiser et restructurer ces forces ». Beaucoup considèrent que cette décision vise à bloquer les projets des Frères musulmans.

Selon le journal Al-Omanaa, ces décisions ont suscité une campagne de diffamation menée par les Frères musulmans. Certains ont prétendu que ces décisions étaient le reflet de conflits internes au sein de ces forces, et même au sein du Conseil de transition lui-même. D’autres ont propagé l’idée que ces mesures symbolisaient un affaiblissement de l’influence du Conseil de transition et un recul de son projet initial de restaurer un État indépendant.

Les Frères musulmans, représentés au Yémen par le parti Al-Islah, qui participe au gouvernement internationalement reconnu, ont été les principaux acteurs de cette campagne. Ce parti s’oppose fermement au projet du Conseil de transition, qu’il voit comme un obstacle à ses tentatives de contrôler des régions stratégiques du Sud riches en ressources naturelles.

En réponse à cette campagne, Mansour Saleh, un dirigeant du Conseil de transition du Sud, a déclaré que « ce que certains disent à ce sujet n’est que des souhaits visant à réduire le rôle du Conseil et à porter atteinte à sa position de leader, ce qui fait partie de campagnes médiatiques généreusement financées par des partis internes et soutenues par des forces extérieures. »

Dans une déclaration à l’agence russe Sputnik, il a ajouté que « malgré toutes les difficultés et défis rencontrés, le Conseil restera le leader des luttes du peuple du Sud, exprimant ses aspirations à la liberté et à l’indépendance. »

De nombreuses personnalités ont salué la restructuration des forces du Sud, la considérant nécessaire face aux menaces croissantes dans ces régions, notamment la recrudescence des activités d’Al-Qaïda. Cette restructuration répond également à certains problèmes structurels et organisationnels au sein de ces forces.

Saleh a poursuivi en disant : « Les changements et ajustements que nous observons aujourd’hui sont une série de mesures visant à construire et moderniser les institutions du Sud, principalement les institutions de sécurité et militaires. »

Il a précisé qu’Al-Mahrami, en plus de son rôle de membre du Conseil présidentiel, est également le vice-président du Conseil de transition du Sud et un commandant militaire engagé dans la cause de son peuple et dans la restauration de son État. « La mission qui lui a été confiée est temporaire, sous la supervision directe du président du Conseil. Comment cela pourrait-il être interprété comme une réduction du rôle du Conseil ? »

Le dirigeant du Conseil de transition a ajouté que la nécessité de cette mesure s’est accentuée récemment en raison de certains événements internes et de la montée des défis militaires et sécuritaires, y compris les menaces des Houthis et l’augmentation des opérations terroristes d’Al-Qaïda, notamment dans les gouvernorats d’Abyan et Shabwah, qui, selon lui, sont coordonnées avec les Frères musulmans et les Houthis.

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