Politique

Les Frères musulmans tentent de dissimuler les vérités concernant ses liens avec Al-Qaïda… Que s’est-il passé ?


Les Frères musulmans au Yémen essaient de dissimuler les vérités concernant ses liens avec l’organisation terroriste Al-Qaïda, en condamnant les actes terroristes.

Le parti Al-Islah, considéré comme le bras politique des Frères musulmans , a qualifié l’attentat terroriste qui a récemment visé la troisième brigade de soutien et d’assistance dans la province d’Abyan, au sud du Yémen, de « crime odieux ».

Le porte-parole du parti, et vice-président du département de la communication, Adnan Al-Adeeni, a déclaré : « Nous condamnons fermement ce crime terroriste odieux qui a ciblé la troisième brigade de soutien et d’assistance à Abyan. Nous exprimons nos condoléances aux familles des martyrs et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés. »

Al-Adeeni a également souligné la nécessité pour les institutions étatiques officielles de s’acquitter de leurs devoirs en travaillant selon une stratégie nationale globale qui intègre tous les efforts et unifie toutes les capacités, afin d’assurer une réponse globale aux actes terroristes.

Le bilan de l’attaque à la voiture piégée contre le siège des forces du Conseil de transition du Sud, dans l’école Al-Furaidh de la région de Moudia, à l’est d’Abyan, s’est élevé à 16 morts et 18 blessés.

De nombreux membres résiduels d’Al-Qaïda au Yémen ont rejoint les forces affiliées aux Frères musulmans et se sont intégrés à celles-ci après les séries de défaites que leur organisation a subies ces dernières années.

Les experts en groupes extrémistes estiment que le parti Al-Islah, en faisant appel aux combattants d’Al-Qaïda, ravive les anciennes relations organisationnelles entre les Frères musulmans et le groupe terroriste au Yémen et au-delà. En effet, Al-Qaïda, en tant qu’organisation djihadiste, est l’un des « descendants légitimes » de la pensée des Frères musulmans.

Certains chercheurs se réfèrent aux liens étroits qui ont existé entre l’un des principaux fondateurs de la branche yéménite des Frères musulmans, le cheikh Abdel Majid Al-Zindani, qui n’a jamais caché ses relations avec Al-Qaïda, qu’il considère comme une composante « légitime » de la scène yéménite. En 2014, il a publiquement appelé, lors d’une intervention à la télévision locale, à dialoguer avec l’organisation comme l’une des conditions nécessaires pour assurer la stabilité du pays et éviter une guerre sectaire.

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