Les Frères Musulmans en Jordanie ont salué la nomination de Yahya Sinwar en tant que chef du bureau politique du Hamas, succédant au martyr Ismaïl Haniyeh, que Dieu ait son âme. Cependant, un haut responsable de la sécurité égyptienne et expert des affaires des Frères Musulmans a déclaré que cette procédure était illégitime.

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Le groupe a affirmé que la nomination du chef de son bureau politique a été faite à travers les cadres consultatifs internes, en dépit de la poursuite de la guerre sioniste contre le peuple palestinien.

Il a prétendu que la nomination de Sinwar souligne la force et la cohésion du mouvement à tous les niveaux, l’enracinement de la consultation en son sein et son attachement au projet de résistance comme option fondamentale pour libérer toute la Palestine, de la mer au fleuve, malgré le ciblage de ses dirigeants.

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En revanche, le général Adel Azb, ancien responsable de l’activité des Frères Musulmans au sein de la Sécurité Nationale et témoin dans l’affaire de l’espionnage accusant le président égyptien déchu Mohamed Morsi, a expliqué que, après l’assassinat de Haniyeh, les noms proposés pour lui succéder étaient partagés entre Khaled Mechaal, soutenu par l’organisation internationale des Frères Musulmans, et Khalil al-Hayya, fidèle à l’Iran et soutenu par ce dernier.

Il a ajouté que, selon son expérience dans les affaires des Frères Musulmans et le mode de sélection de ses dirigeants à travers les différents pays, le choix se fait selon un règlement spécifique, celui de l’organisation internationale des Frères Musulmans, qui stipule que le Conseil Consultatif de l’organisation dans le pays est responsable de l’élection de la direction de l’organisation en cas de décès ou de démission du surveillant général.

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Il a poursuivi : « Ensuite, le résultat final est communiqué à la direction de l’organisation internationale, représentée par le Bureau de la Guidance Mondiale et le Bureau du Conseil Consultatif Mondial, ainsi qu’au Guide Suprême pour approbation. »

Selon le responsable égyptien, il en résulte que le choix du chef du Hamas devrait être fait en sélectionnant les membres les plus anciens du mouvement en Palestine jusqu’à la tenue des élections et leur approbation par l’organisation internationale. Ainsi, il avait été question ces derniers temps de confier temporairement la direction du Hamas à Abu Omar Hassan, président du Conseil Consultatif du mouvement.

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Il a déclaré : « C’était ce qui était attendu, surtout que le Hamas appartient aux Frères Musulmans, tant sur le plan organisationnel qu’administratif ; par conséquent, le nouveau chef du mouvement devrait être choisi selon le règlement, ce qui ne s’est pas produit. Le Hamas a surpris tout le monde en nommant Sinwar, en violation du règlement et sans élections, ce qui rend cette nomination illégitime. »

Il a ajouté que « la surprise est que l’un des articles du règlement de l’organisation internationale stipule que toute violation de ces procédures entraîne la création d’une cour suprême pour juger ceux qui ont enfreint ces règlements. Dans ce cas, cela concerne Sinwar et ses compagnons qui l’ont choisi en violation du règlement de l’organisation. »

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Il a également souligné que certains articles de la charte fondatrice du Hamas, notamment l’article 2, stipulent explicitement qu’il est une branche des Frères Musulmans en Palestine, comme mentionné également dans le slogan du Hamas, qui est le même que celui des Frères Musulmans. Il a questionné si la nomination de Sinwar, bien qu’elle enfreigne le règlement du groupe, a été bénie par les Frères Musulmans, ou bien s’il s’agissait d’une décision prise indépendamment du groupe et de son règlement, suivant les intérêts iraniens.