Une récente opération menée par le Commandement central des États-Unis a ciblé et tué trois leaders de l’ISIS en Somalie, mettant en lumière l’étendue de l’influence de l’organisation et les rôles de ses dirigeants par rapport à d’autres régions dans le monde. L’objectif de l’attaque était d’éliminer Abdulkadir Mumin, leader de l’ISIS en Somalie, dont le rôle de leadership s’étend au-delà de la Somalie et de l’Afrique de l’Est pour inclure la direction centrale de l’ISIS. Il est probable qu’il soit le successeur (Abu Hafs al-Hashimi).

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Selon les évaluations du journal « Al Arab », Abdulkadir Mumin a joué un rôle crucial dans l’organisation mondiale de l’ISIS avant d’être ciblé. Les responsables américains ont reconnu qu’il n’était pas seulement un chef de l’ISIS en Somalie, mais le leader central réel de l’ISIS. Mumin a fondé la branche de l’ISIS en Somalie après son retour du Royaume-Uni et sa séparation d’Al-Shabaab en 2015. Il est considéré comme l’une des trois figures les plus influentes au sein de l’ISIS aux côtés d’Abu Hafs al-Iraqi, chef du bureau de la Mésopotamie, et Shihab al-Muhajir (Thanaa al-Ghafari), leader de l’ISIS au Khorasan.

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Le journal a souligné que le ciblage d’Abdulkadir Mumin et la révélation de la nature de ses responsabilités transfrontalières à la tête de l’ISIS mondial ont eu un effet inverse en faveur de l’organisation. Il a mis en lumière ses efforts pour transférer son poids et sa centralité de l’Irak et de la Syrie vers l’Afrique, non seulement en termes du nombre et des types d’attaques, des responsabilités financières, mais aussi en termes d’assumer le rôle de Calife.

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Cette évolution renforce la position des branches africaines de l’ISIS, qui sont devenues des centres centraux et sont actuellement très respectées parmi les djihadistes pour leur capacité à contrôler les besoins financiers de la plupart des factions qui leur prêtent allégeance à travers le trésor principal de l’organisation ou ce qui est connu sous le nom de bureau (Al-Karr), en plus de contrôler des zones stratégiques et vitales.

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Ce changement a démontré une transformation significative au sein des branches de l’ISIS en Afrique au cours des deux dernières années, déplaçant les arènes africaines de simples régions négligées, où il est facile d’encourir des pertes majeures lors de confrontations militaires contre Al-Qaïda ou les agences de sécurité, en des bastions ISIS les plus puissants capables de lancer des attaques de qualité et sophistiquées, des systèmes de recrutement et des tactiques défensives.