The United States implicitly acknowledges its mistake… Will the Houthis be reclassified as a “Terrorist Organization”?
Le département d'État américain condamne la diffusion par le groupe de fausses informations sur les employés locaux de la mission américaine par le biais d'aveux télévisés forcés et falsifiés
Les États-Unis ont demandé jeudi au groupe Houthi de libérer des dizaines de « Yéménites travaillant avec les Nations Unies, des agences diplomatiques et des organisations non gouvernementales » après que des accusations d’espionnage aient été fabriquées à leur encontre, suscitant de vives réactions.
Dans une déclaration, l’ambassadeur américain au Yémen, Stephen Fagin, a appelé les Houthis à « libérer immédiatement les détenus », soulignant que l’ambassade « ne cessera pas jusqu’à ce que nos collègues yéménites locaux soient de retour en toute sécurité auprès de leurs familles ».
Lundi, le groupe a déclaré dans un communiqué publié par ses services de sécurité qu’il avait démantelé une cellule d’espionnage américano-israélienne dans des institutions officielles et non officielles au Yémen, sans préciser leur identité ou leur nationalité. Ils ont ajouté que ce réseau d’espionnage était directement lié à la CIA.
Dans sa déclaration, Fagin a dit : « Il est choquant que ces derniers jours, les Houthis aient arrêté des dizaines de citoyens yéménites innocents, hommes et femmes, travaillant avec les Nations Unies, des agences diplomatiques et des organisations non gouvernementales ».
Il a condamné la diffusion « honteuse par les Houthis d’accusations forcées et falsifiées » contre les détenus, ajoutant que « le peuple yéménite mérite un bon traitement plutôt que les mensonges fictifs des Houthis visant à imposer leur règne tyrannique ».
La chaîne Al-Masirah, affiliée aux Houthis, a publié une série de vidéos sur sa chaîne Telegram qu’elle a dit montrer les aveux de certains détenus.
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Le département d’État américain a également condamné, dans une déclaration mercredi, « dans les termes les plus forts » la détention des employés yéménites par les Houthis et la diffusion par le groupe de « fausses informations sur les employés locaux de la mission américaine par le biais d’aveux télévisés forcés et falsifiés ».
Le département d’État a accusé les Houthis de « recourir une fois de plus à la désinformation pour justifier leurs échecs en blâmant les États-Unis et d’autres acteurs étrangers », selon le communiqué.
L’ONU a confirmé vendredi que 11 de ses employés sont « détenus » par les Houthis au Yémen. Elle a précisé que six d’entre eux travaillent pour le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, tandis que les cinq autres travaillent pour des organisations comme l’UNESCO, l’UNICEF, le Programme alimentaire mondial, le Programme des Nations Unies pour le développement et le Bureau de l’envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les employés des Nations Unies détenus au Yémen par les autorités de facto houthies ».
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Le gouvernement yéménite reconnu internationalement a annoncé une « vaste campagne d’arrestations », impliquant des dizaines d’employés des Nations Unies, des agences onusiennes et du bureau de l’envoyé spécial de l’ONU, ainsi que des travailleurs des organisations internationales et locales.
Samedi, le ministère yéménite des Affaires étrangères a exprimé dans un communiqué sa « ferme condamnation de l’enlèvement par les milices terroristes houthis de dizaines d’employés des agences des Nations Unies, des organisations internationales et locales à Sanaa ».
L’organisation yéménite des droits de l’homme « Mayyun » a révélé, en citant des sources, que « le nombre de détenus s’élève à 18 employés et travailleurs des organisations et agences des Nations Unies et des organisations internationales ».
Mohammed al-Basha, analyste chez le groupe de conseil américain Navanti, a déclaré que les accusations d’espionnage sont une « excuse », justifiant que l’objectif de cette mesure est « d’éliminer systématiquement la présence des ONG au Yémen ».
Il a expliqué à l’Agence France-Presse, avant la déclaration des Houthis, que l’objectif de ces arrestations est de contraindre « les organisations étrangères ou les membres de la communauté internationale cherchant à mettre en place ou à financer des projets dans le pays » à traiter exclusivement avec les institutions dirigées par les Houthis.
Dans un contexte d’apaisement depuis environ deux ans, le Yémen est en guerre depuis près de 10 ans entre les forces loyales au gouvernement légitime, soutenues par une coalition militaire arabe dirigée par l’Arabie saoudite, et les forces du groupe houthi soutenu par l’Iran, qui contrôlent plusieurs provinces dont la capitale Sanaa depuis 2014.