Le Centre de Recherche et de Conseil Trends a présenté des documents de recherche lors d’une table ronde organisée par le Sénat français sur les Frères Musulmans. L’événement s’est tenu hier dans la salle Monory du Palais du Luxembourg.

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Selon les informations publiées sur son site web, la délégation de Trends a présenté l’« Indice d’influence des Frères Musulmans au niveau international » au cours de la session. Cet indice, lancé en plusieurs langues, a été bien accueilli par les participants, qui ont salué les efforts de recherche et intellectuels déployés dans sa préparation. La nouvelle méthodologie de l’indice et sa capacité à mesurer l’influence des groupes religieux et idéologiques par des approches quantitatives ont été particulièrement notées, et de nombreux participants étaient désireux d’obtenir une copie.

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Le Dr Mohammed Al-Ali, PDG de Trends, a déclaré que la participation du centre, sur invitation du Sénat français, s’inscrit dans le cadre de l’enquête approfondie du gouvernement français sur l’influence des Frères Musulmans dans le pays. Cette enquête vise à évaluer le pouvoir des Frères en France et ses connexions avec d’autres branches dans le monde, marquant ainsi une étape sans précédent dans la manière dont l’État français perçoit le groupe.

Al-Ali a souligné que l’invitation s’aligne également avec le lancement de l’indice international de Trends sur l’influence des Frères. Cela représente une avancée de recherche significative car il s’agit du premier modèle de ce type à mesurer le pouvoir et l’influence des groupes religieux en utilisant à la fois des méthodes quantitatives et qualitatives et des indicateurs principaux et secondaires capables d’évaluer précisément l’influence des Frères dans 50 pays sur plusieurs continents.

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Le chercheur Dr Wael Saleh a mis en avant l’application pratique par Trends de l’appel du centre à un dialogue académique et de recherche constructif pour mieux comprendre le phénomène de l’islamisme. Malgré l’intérêt important porté à l’islamisme depuis la fin des années 1970, celui-ci n’a pas été suffisamment étudié pour en dévoiler les profondeurs, déconstruire les stéréotypes et résoudre les controverses qui l’entourent.

Le Dr Saleh a également détaillé les dangers posés par les Frères Musulmans à travers ce qu’il a appelé le « Syndrome des Frères Musulmans ». Ce concept se réfère à l’ensemble des signes, symptômes et phénomènes associés à leur présence dans la sphère publique, qui contredit les valeurs fondamentales de citoyenneté et de vie communautaire. Ceux-ci incluent la monopolisation de la vérité et de la religion, l’isolement émotionnel de leurs membres par rapport à la société, l’arrogance religieuse, les pratiques politiques dictées par les intérêts du groupe, le conflit sociétal constant, le principe du takfir (excommunication) justifiant la violence, l’absence de concepts de citoyenneté, la loyauté envers le groupe plutôt que la nation, et les extensions transnationales au-delà des frontières nationales.

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Le chercheur Hamad Al-Hosani a expliqué les raisons du déclin de l’influence des Frères, notant que le groupe a continué à recevoir de sévères coups qui l’ont considérablement affaibli. De plus, la machine médiatique et de mobilisation des Frères a souffert en raison du manque de professionnalisme, de crédibilité et de l’exagération. Les conflits internes ont persisté, et la fragmentation au sein du groupe ne s’est pas arrêtée.