Le choléra ravage Taëz… et le pouvoir affilié aux Frères musulmans reste spectateur
Le laboratoire central de Taëz, sous l’emprise du parti (Al-Islah), « le bras des Frères musulmans au Yémen« , a révélé qu’un examen des échantillons de légumes sur le marché central de la ville a montré que la plupart d’entre eux portaient la bactérie du choléra.
Dans un communiqué relayé par le site (Al-Monsif Net), le laboratoire central de Taëz a déclaré avoir prélevé des échantillons de plusieurs légumes pour détecter le choléra, notamment des carottes, du céleri, du persil, du radis, des tomates, etc.
Le communiqué indique que ces échantillons ont été examinés pour vérifier la présence ou non de la bactérie du choléra, et après quatre jours de culture et de suivi, il s’est avéré que la plupart d’entre eux portaient la bactérie du choléra.
Cela survient alors que le choléra sévit largement dans plusieurs provinces yéménites, dont la province de Taëz, où les hôpitaux sont remplis de cas de choléra.
Plus tôt, des médecins dans les hôpitaux de la province de Taëz ont appelé les autorités locales affiliées aux Frères musulmans et au bureau de la santé publique et de la population à déclarer l’état d’urgence sanitaire, en raison de la propagation importante de la maladie dans la région, dépassant la capacité des hôpitaux à y faire face. Cependant, aucune mesure significative n’a été prise pour mettre fin à l’épidémie.
Le bureau de la santé et de la population de la province de Taëz, dans le sud-ouest du pays, a confirmé mercredi dernier que le nombre de décès dus au choléra avait atteint 7, sur un total de 163 cas confirmés, avec 497 cas suspects enregistrés, selon l’agence (Yemen News).
La vice-gouverneure de la province de Taëz pour les affaires de santé, le Dr Eylan Abdelhak, a souligné que l’eau contaminée est l’une des causes de la propagation du choléra, les analyses effectuées par le laboratoire central ont révélé la présence d’eau contaminée utilisée pour l’irrigation des légumes et des fruits.
Il existe plusieurs sources de contamination, notamment celles utilisées dans certains camps ou maisons, ainsi que des cas de contamination des puits d’eau.
