Grand Maghreb

Le Ghannouchi a ordonné l’assassinat de Belaïd et Brahmi… Quels sont les développements dans les affaires d’assassinats politiques en Tunisie ?


L’avocat Kathir Boualaq, membre du comité de défense de Chokri Belaïd, a révélé que Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha, le bras politique des Frères musulmans en Tunisie, « est celui qui a décidé d’assassiner les dirigeants de gauche Chokri Belaïd et national Mohamed Brahmi » en tant que chef du service secret du mouvement des Frères musulmans.

Dans des déclarations à la radio tunisienne « Mosaïque », il a déclaré : « Nous avons exercé une défense résistante, et nous avons officiellement accusé le service secret du mouvement Ennahdha« , parlant des « formes de persécution subies par le comité de défense, des violations et des dépassements qui ont affecté le dossier, et des tentatives acharnées d’enterrer ce dossier et de dissimuler les contours de l’assassinat de Chokri Belaïd ».

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis a décidé de reporter la séance de jugement dans l’affaire de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd jusqu’à demain, vendredi, pour compléter les plaidoiries, sur demande des avocats des accusés, selon ce qu’a confirmé un membre du comité de défense des personnes morales, l’avocat Ghassan Al-Gharibi, dans une déclaration à l’Agence Tunis Afrique Presse.

Le parquet général de Tunis a demandé l’imposition des peines maximales à l’encontre de toute personne impliquée dans le dossier de l’assassinat de Belaïd il y a 11 ans, ainsi que de ceux qui les ont soutenus au sein de l’organisation des Frères musulmans.

Le nombre des accusés dans cette affaire est de 23, dont 6 en liberté conditionnelle et les autres en détention.

Tous les accusés dans cette affaire étaient présents à l’audience d’aujourd’hui, que ce soit les détenus ou ceux en liberté conditionnelle, à l’exception des accusés Azeddine Abdelawi, Mohamed Amin Al-Qasimi, Ahmed Al-Maliki, Mohamed Amri et Ahmed Al-Awadi, qui ont été ramenés de leur prison à El-Mornagia mais ont refusé de comparaître devant la cour.

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis avait décidé lors de l’audience de vendredi dernier de consacrer la session de mardi 19 mars en cours pour compléter les plaidoiries des avocats des accusés dans l’affaire que la chambre criminelle a commencé à examiner le 6 février 2024.

Le dirigeant national Mohamed Brahmi a été assassiné le 25 juillet 2013 par 14 balles devant son domicile en banlieue de la capitale, dont 6 ont traversé son corps du côté supérieur, tandis que 8 balles ont atteint sa jambe gauche, lors d’un incident horrible qui s’est déroulé sous les yeux de sa femme et de ses cinq enfants.

L’assassinat a eu lieu sous le règne du Premier ministre des Frères musulmans, Hamadi Jebali, du ministre de l’Intérieur des Frères musulmans (actuellement en prison) Ali Larayedh, et du ministre de la Justice des Frères musulmans, Noureddine Bhiri.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page