Chad dément des pourparlers avec Israël pour accueillir des évacués de Gaza
Le gouvernement tchadien réaffirme sa position ferme en faveur du cessez-le-feu et de garantir le droit du peuple palestinien à l’autodétermination conformément aux normes internationales
Le Tchad nie catégoriquement les allégations selon lesquelles des discussions auraient eu lieu avec Israël dans le but de recevoir des milliers de Palestiniens de Gaza dans le cadre d’un plan de relocalisation « volontaire ».
Ces informations, diffusées par les médias israéliens, ont été démenties dans un communiqué publié par le gouvernement tchadien le vendredi via le ministère de l’Information sur Facebook. Ce démenti intervient quelques heures après que des sites d’information en hébreu, dont « Zman Yisrael », aient rapporté que Tel Aviv était en pourparlers avec le Tchad et le Rwanda pour accueillir des Palestiniens de Gaza dans le cadre de son plan de relocalisation volontaire pour les habitants de la région.
Le communiqué souligne que « le Tchad confirme une fois de plus son soutien indéfectible à la coexistence pacifique entre les deux États (Palestine et Israël), conformément au droit international ».
Il a ajouté que le gouvernement tchadien « dément catégoriquement les allégations récentes diffusées par la chaîne 24I (israélienne privée), selon lesquelles des pourparlers entre Israël et le Tchad auraient lieu dans le but de recevoir des milliers de Palestiniens de Gaza ». « Nous avons toujours soutenu notre position constante en faveur du cessez-le-feu et de garantir le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, conformément aux normes internationales », poursuit le communiqué.
Il précise en outre que « notre engagement envers les principes fondamentaux du droit international interdit tout accord en faveur de la relocalisation de personnes de Gaza ou de toute participation à de telles actions, considérées comme une violation de ces droits ».
Le communiqué appelle à « la diffusion responsable de l’information » et encourage « les médias à vérifier attentivement leurs sources avant de publier des informations susceptibles de provoquer des malentendus ». Plus tôt dans la journée de vendredi, le site d’information israélien « Zman Yisrael » a rapporté que « des responsables du Mossad (service de renseignement) et du ministère des Affaires étrangères négocient avec le Rwanda et le Tchad pour accueillir des Palestiniens choisissant de migrer depuis Gaza ».
Le site a cité une source politique israélienne non nommée affirmant que « les deux pays (le Tchad et le Rwanda) ont exprimé leur accord de principe pour poursuivre la discussion, contrairement à d’autres pays (non nommés) qui ont rejeté l’idée en principe et n’ont pas été contactés à nouveau », sans fournir plus de détails.
Auparavant, les médias israéliens avaient évoqué des consultations entre le gouvernement israélien et le Congo pour recevoir des évacués de Gaza, mais les autorités israéliennes avaient démenti cela.
Des ministres israéliens, dont le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, le ministre des Finances Tzachi Hanegbi et le membre du Likoud et député Danny Danon, ont appelé ces dernières semaines à encourager la migration volontaire des Palestiniens depuis Gaza.
Cela a suscité des critiques des États-Unis, de la communauté internationale et des nations arabes. Bien que le gouvernement israélien n’ait pas publiquement divulgué de plan de relocalisation des Palestiniens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’a pas fait objection à l’idée de migration volontaire.
Auparavant, l’Égypte avait mis en garde contre un plan de relocalisation des Palestiniens de Gaza vers la péninsule du Sinaï, considérant cela comme une menace pour sa sécurité nationale.
Depuis le 7 octobre de l’année dernière, l’armée israélienne mène une guerre destructrice contre la bande de Gaza, faisant 22 600 martyrs et 57 910 blessés, principalement des enfants et des femmes, jusqu’à vendredi. Cela a causé des dommages considérables aux infrastructures et une « catastrophe humanitaire sans précédent », selon des sources officielles palestiniennes et internationales.